En tout cas, la fréquentation n'a pas ou peu baissé par rapport au maximum historique de 12 000 personnes «sur le site». Expression consacrée à ne pas confondre avec le nombre d'entrées payantes, annoncées hier matin à 9400. «Or, sur ce nombre, nous avons compté quelque 6000 tickets vendus en prélocation, soit 1000 de plus que l'an dernier», indique Djemila Zouyene, chargée de communication de la fête. «A priori, ces gens qui ont acheté à l'avance venaient de toute façon. Quant à ceux qui ont acquis leur billet sur place, ils savaient pour la plupart que l'essentiel se déroulerait à l'abri.»
Et puis le crachin tombé durant la manifestation a connu quelques accalmies et n'avait rien de comparable avec l'arrosage féroce qui a suivi. Si bien qu'on a, comme prévu, dansé la salsa sur le toit de la piste de curling et que les bars situés à l'extérieur n'avaient pas l'air trop désertés à défaut d'être vraiment pris d'assaut. Mais il faudra évidemment faire les comptes pour savoir si leur apport aux recettes de la fête aura vraiment souffert de la pluie.
A chaud, les organisateurs pouvaient en revanche se dire satisfaits des innovations ou évolutions opérées sur le plan de la programmation.
«Nous avons pris quelques risques, et ils ont payé», indique Djemila Zouyene. «Les superpositions musicales de DJ Zebra ont par exemple beaucoup plu.» Sur la scène installée dans la nouvelle patinoire, les trois Japonaises de 54 Nude Honeys et leur batteur androgyne ont donné le dernier concert de la nuit avec un plaisir et une générosité apparemment assez bluffants.
Du point de vue de la sécurité, la Fête de l'Uni 2007 s'est conclue sur des chiffres contrastés: les organisateurs ont répertorié trois bagarres contre une bonne douzaine l'an dernier. En revanche, le nombre d'interventions sanitaires est passé de 33 à 80, mais avec moins d'évacuations par ambulance: quatre au lieu de douze.
Adjoint du chef de la police de sûreté, Frédéric Hainard indique pour sa part qu'aucun incident n'a nécessité d'intervention policière sur le site de la fête. «Contrairement à ce qui s'est passé au match du FCC, les gens ont su s'amuser sans déborder. Rendez-vous compte: à La Chaux-de-Fonds, on a dû interpeller 5% des spectateurs. Si on avait dû faire pareil à la Fête de l'Uni, on aurait dû mettre dedans 600 participants...»
Comment s'améliorer encore? En augmentant une nouvelle fois le nombre de WC et en gérant un peu mieux les lieux et les moments où ça se bouscule au portillon, indiquent les organisateurs. Il y a des gens qui ont des soucis pires que ceux-là. /JMP