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La modestie du «tsar»

De retour aux Mélèzes, Valeri Chiriaev veut surtout se mettre au service de l'équipe et de ses jeunes coéquipiers. L'Ukrainien n'a pas privilégié l'aspect financier en revenant au HCC Ce soir, la patinoire des Mélèzes va vivre un grand moment. Non seulement parce que la première équipe du HCC version 2006-2007 va se présenter à son public. Mais aussi, surtout, parce que l'un des plus grands joueurs de l'histoire du club disputera son premier match à domicile depuis son retour à La Chaux-de-Fonds. Il s'agit, bien sûr, de Valeri Chiriaev (43 ans), le mythique «tsar» des Mélèzes.

03 sept. 2006, 12:00

L'Ukrainien, établi à Neuchâtel et naturalisé suisse, n'est pas revenu au HCC pour jouer les stars. «Pour moi, La Chaux-de-Fonds est toujours comme ma deuxième maison, explique-t-il. Je suis très content si mon arrivée rend heureux beaucoup de gens. J'espère que mon retour va amener plus de fans aux matches et que cela va aider notre équipe.»

«Pas une question d'argent»

Son attachement au club chaux-de-fonnier, cet ancien champion du monde (en 1989 avec l'URSS) l'a démontré en déclinant d'autres offres plus intéressantes et alléchantes (FR Gottéron et Lugano, entre autres). «Aujourd'hui, ma carrière n'est pas guidée par une question d'argent, assure celui qui a joué pour GE Servette et Bienne la saison dernière. Je n'ai pas forcément envie de partir loin de chez moi (réd.: Neuchâtel) juste pour gagner plus. Le fait que mon fils soit dans le club a aussi influencé mon choix. En fait, c'est davantage le plaisir qui a dicté ma décision.»

Un aspect sentimental

Et le côté sentimental a aussi été important. «J'aimerais beaucoup pouvoir jouer avec mon garçon d'ici la fin du championnat. Ce serait très joli.» Comme Eugène Chiriaev (17 ans), membre des juniors élites A, s'entraîne parfois avec son père, une partie du rêve est déjà accomplie.

C'est peut-être la dernière saison où le père et le fils pourraient évoluer ensemble. «Je ne regarde jamais trop loin. Si un club comme le HCC a besoin de moi, je viens très volontiers. J'ai certes reçu d'autres offres, mais c'est peut-être aussi à moi de rendre à ce club tout ce qu'il m'a donné. Cela m'intéresse aussi de donner l'exemple aux jeunes, de les conseiller.»

Si certains pouvaient s'inspirer de son hygiène de vie, ce serait déjà bien. Valeri Chiriaev n'a ainsi pas hésité à s'entraîner avec les juniors élites du HCC avant de rejoindre les rangs de la première équipe. Il en a d'ailleurs peut-être trop fait. «J'ai certainement trop forcé lors des séances de musculation et mes genoux en ont quelque peu souffert, confie-t-il. A partir d'un certain âge, il faut faire attention.» Heureusement, ses ennuis à un genou sont oubliés.

Il ne faut pourtant pas s'attendre à le voir patiner de 30 à 40 minutes par match. «Mon but n'est pas de jouer autant de temps. L'objectif est surtout de faire progresser mes jeunes coéquipiers. Si un ou plusieurs d'entre eux atteignent un bon niveau de ligue nationale à la fin de la saison, ce sera déjà une réussite.» Qui serait totale si le HCC atteignait les play-off. «C'est difficile de parler des résultats. La saison est longue. Beaucoup de choses peuvent arriver. Nous devons simplement donner le maximum à chaque fois que nous entrons sur la glace. Je crois que nous avons dans notre vestiaire les meilleurs joueurs du club. C'est à eux de démontrer qu'ils ont du talent et de travailler pour cela.» Avec un maître pareil, la voie est toute tracée. / JCE

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