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La grève des factures des policiers et pompiers continue. Elle coûterait 40000 francs par jour

La grève des factures continue dans le canton de Neuchâtel: une rencontre a eu lieu mardi entre syndicats et employeurs, sans aboutir à un accord sur le financement des retraites. Le mouvement coûterait 40000 francs par jour, selon des estimations.

13 nov. 2013, 17:19
Le mouvement de grève pourrait coûter 40000 francs par jour, selon les syndicats.

"La séance d'hier n'a rien donné, le mouvement de grève va donc se poursuivre": président du Syndicat des agents de police de Neuchatel, Patrick Siron et les autres représentants syndicaux continuent leur lutte. Ils ont rencontré mardi le conseiller d'Etat Alain Ribaux (employeur des policiers neuchâtelois) et les conseillers communaux Fabio Bongiovanni et Pierre-André Monard (employeurs des SIS de Neuchâtel et de La Chaux-de-Fonds.

Mais aucun accord n'a pu être trouvé sur le financement des retraites dites PPP (policiers-pompiers-pilotes), objet d'un conflit qui dure depuis le 1er novembre. "Le Conseil d'Etat campe sur ses positions, mais Alain Ribaux a convoqué tout le personnel de la Police neuchâteloise le 18 novembre. J'attends donc avec impatience le résultat de cette séance, même si les pompiers n'ont pas été convoqués", indique Patrick Siron, qui a le sentiment, avec ses collègues, "qu'Alain Ribaux cherche à diviser le mouvement."

Radars: 20000 francs de moins

Ce conflit, selon les calculs des syndicats, coûterait 40000 francs par jour au Canton et aux Villes. "Les radars, c'est déjà 20 000 francs de moins par jour, sans parler de police-secours, des mandats de police de proximité ainsi que de toutes les autres factures qui ne sont pas adressées", ajoute Patrick Siron. Pour qui "notre mission première, c'est d'assurer la sécurité publique, pas d'encaisser du pognon".

Pour rappel, le mouvement de grève ne touche que la facturation et certaines amendes, comme des petits excès de vitesse. Les polices des Villes continuent d'amender, en particulier pour les stationnements, et la Police cantonale colle toujours les infractions importantes, y compris celles commises par des chauffards.

Les policiers, pompiers et pilotes (PPP) bénéficiaient jusqu'ici d’une retraite à 60 ans, un âge relevé à 62 ans dans le cadre de la recapitalisation de Prévoyance.ne, la caisse de pensions publique. Pour pouvoir partir à 60 ans comme jusqu’ici, ils devraient prendre en charge l’entier du supplément de cotisation, ce qu’ils refusent, exigeant une cotisation paritaire employeur-assuré. Le reste du personnel de la fonction publique, dans le cadre des mesures de recapitalisation, verront eux passer leur âge de retraite de 62 à 64 ans.

Egalité de traitement

C'est au nom de l'égalité de traitement qu'Alain Ribaux estime que si les bénéficiaires du plan PPP veulent partir à la retraite à 60 ou 61 ans, ils doivent payer eux-même le supplément de cotisation que cela implique. Il est prêt cependant à faire un geste pour que toutes les heures supplémentaires puissent venir en déduction de l'âge de départ en retraite, ou qu'à partir d'un certain âge, les employés bénéficient de certains aménagements, par exemple pas de travail de nuit.

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