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La Grande Fontaine va faire peau neuve

Les travaux de restauration de la Grande Fontaine ont démarré hier, quelques tortues sont déjà en vadrouille. La souscription publique a également été lancée. «La Grande Fontaine représente tellement de symboles, que l'on profite d'en faire presque une ?uvre de reconnaissance», applaudit Rémy Gogniat, coordinateur de la campagne d'information des travaux. Depuis hier, le vénérable monument qui ouvre l'avenue Léopold-Robert, à La Chaux-de-Fonds, est orphelin de quelques-unes de ses tortues... En place depuis 1889, une année après l'arrivée des eaux de l'Areuse à La Chaux-de-Fonds.

17 avr. 2007, 12:00

Le Conseil général avait accepté à l'unanimité une restauration du «symbole de la ville», dixit Pierre Hainard. Certains curieux guignent au travers des bâches depuis quelques jours, se posant des questions. Cette fois, c'est parti pour un moment! Si tout se déroule comme prévu, la nouvelle peau de la Grande Fontaine et sa mise en eau seront fêtées avec la population dans quatre mois et demi, en même temps que la Braderie. «Il y aura un apéro offert par la Ville», promet Pierre Hainard.

Soit, mais on n'en est pas encore là... Les travaux sont devisés à 750 000 francs. La Ville a choisi de faire participer la population, lançant une souscription publique de 400 000 fr, dès aujourd'hui (lire ci-contre). La restauration de la Grande Fontaine se faisait attendre depuis un moment déjà, le Conseil communal a donc décidé prendre les choses en main. «Le prix peut paraître élevé! Mais c'est un travail artisanal», relève Pierre Hainard, président de la Ville et responsable du dicastère des Infrastructures.

Les travaux sont dirigés par des entreprises de la région, et il n'y a pas qu'un coup de peinture à passer! «La fontaine est dans un état désastreux. Des pièces de fonte se détachent, une de ses deux pompes est hors d'usage et l'autre ne vaut guère mieux», peut-on lire dans le communiqué. Calcaire, fentes en tout genre, tuyaux bouchés, l'?uvre d'art imaginée par Eugène Schaltenbrand tombe en ruine.

«Durant deux ou trois jours, on va enlever les éléments qui se trouvent sur le socle en béton», explique Rémy Schläppy, le responsable des travaux. Les douze tortues et les quatre angelots sillant au-dessus de tritons montés sur des marsouins - en fonte - s'en iront faire une cure de jouvence dans des ateliers aux Geneveys-sur-Coffrane. Quant au socle à proprement parlé, il sera évidemment traité sur place! Car cet élément a aussi bien besoin d'un coup de neuf... «Il est pourri! N'étant pas étanche, un renforcement doit se faire. Il y a des grandes fentes, c'est un travail assez délicat», note Rémy Schläppy.

Le fond du bassin sera ensuite surélevé. Actuellement d'une profondeur de 50 à 60 centimètres, «il n'est plus aux normes de sécurité. On va couler une chape de douze centimètres au fond.» A relever aussi que les parties électrique et hydraulique sont à régler. «On va traiter l'eau, elle sera potable!» Puis les ouvriers attaqueront la partie la plus délicate. Dressant des échafaudages, ils essaieront de démonter les éléments supérieurs, sur les trois vasques. «Il ne faudrait pas que les pièces s'effritent et qu'elles nous restent dans les pattes...», sourit, un peu jaune, Rémy Schläppy.

Pour terminer, les travaux de peinture et de finition. Les tortues aquatiques pourront donc à nouveau «se pavaner»! / SBI

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