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La droite s'offre un psychodrame pour lancer les communales

A droite, à La Chaux-de-Fonds, la campagne pour les élections communales d'avril démarre avec un psychodrame. L'apparentement du camp bourgeois est menacé par la candidature de l'une des plus anciennes conseillères générales, la radicale Sylvia Morel. TSM. Non, ce n'est pas la compagnie d'assurance. Le sigle qui circule ces temps-ci dans certains milieux politiques veut dire «Tout sauf Morel». Sylvia Morel, l'élue radicale qui siège au Conseil général depuis plus de 20 ans. Ce n'est pas très sympa, mais c'est de la politique. La figure radicale est le grain de sable dans la machine électorale que les partis de droite aimeraient mettre en place.

01 févr. 2008, 12:00

Ce qui a, semble-t-il, mis le feu aux poudres est l'intervention de Sylvia Morel sur les ondes de RTN la semaine dernière. Elle y affirmait qu'elle serait candidate à l'élection au Conseil communal, «quoi qu'il arrive». Ce qu'il faut savoir, c'est que l'UDC a été approchée par radicaux et libéraux pour un apparentement général à droite (contrairement à il y a quatre ans, où ils criaient au loup), pour faire le plus de poids possible face à la gauche majoritaire. L'UDC a dit ok, mais sans Sylvia Morel. «Nous avons beaucoup de peine à admettre une alliance avec le parti d'une candidate qui refuse de reconnaître l'UDC», explique son président de section Marc Schafroth. Comme la radicale s'est enferrée, son éviction est maintenant vue comme une condition sine qua non. Et l'UDC fait le poids: 20,5% des suffrages à son entrée au législatif local en 2004.

Pris en sandwich, le Parti libéral déguste. Il tenait hier son assemblée générale et a décidé de renégocier. Vite: les radicaux tiennent leur assemblée mardi et l'UDC mercredi. «Ma mission est d'aller voir le président de l'UDC et celui du Parti radical Yves Morel (réd: le mari de Sylvia Morel) pour les inviter à s'entendre», dit le nouveau président de la section libérale-PPN Frédéric Hainard.

Mais Frédéric Hainard ne cache pas qu'il craint que l'UDC ne campe sur ses positions dures. Et qu'il doive dire à Yves Morel qu'une collaboration des trois partis de droite passe par la remise en cause de Sylvia Morel. «Nous avons aussi des problèmes avec elle. A l'exécutif nos élus doivent savoir composer avec une majorité de gauche. Je ne pense pas que Sylvia Morel puisse le faire.»

En toile de fond, il y a des enjeux électoraux lourds. Les libéraux (12,9% des voix en 2004) ne peuvent se permettre de faire cavalier seul, au risque de perdre le siège de leur conseillère communale Josette Frésard qui part (au profit de l'UDC?). Les radicaux (8,4%) jouent gros. Ils auraient déjà giclé du législatif s'ils n'avaient pas été apparentés avec les libéraux (à cause du quorum de représentation fixé à 10%).

Pour l'instant, les radicaux s'insurgent. De quel droit un autre parti s'immisce jusque dans leur liste de candidats? «L'UDC ferait-elle ce qu'elle reproche aux autres d'avoir fait à Christoph Blocher?», s'interroge Yves Morel. Sa femme Sylvia parle de simples intrigues et réaffirme qu'elle sera candidate. Yves Morel, lui, reste relativement serein. Il n'imagine pas vraiment une rupture de l'alliance traditionnelle avec les libéraux. Juste au moment où la fusion dans une Union libérale-radicale avance à grands pas au niveau cantonal.... C'est vrai que ce serait un drôle de signal! /RON

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