Or, suite au désengagement fédéral des soins de base à domicile à fin 2007, la poursuite de cette mission n'est pas acquise. «On ne sait pas encore qui fera quoi, de quelle manière, avec quelles sources de financement,» relève Kathrin Roth. «Nous discutons avec la Santé publique, les autres milieux actifs dans ce domaine et le Département de la santé et des affaires sociales pour trouver notre place dans le nouveau système Nomad». Nomad, abréviation de «Neuchâtel organise le maintien à domicile».
L'une des clés, c'est l'argent. Les services de la Croix-Rouge aux aînés sont déficitaires (71 000 fr. en 2007). La demande est en hausse, et la subvention accordée à titre provisoire par le canton est inférieure aux heures réellement réalisées par les auxiliaires de santé, qui arrivent à la limite de leurs forces.
De plus, souligne la secrétaire, le maintien à domicile ne comprend pas uniquement les soins. Ce sont aussi les veilles, les présences auprès des solitaires, le système d'alarme qui permet aux aînés d'appeler au secours via un bracelet-poussoir ou, désormais, un natel. Pour ces services, la Croix-Rouge bénéficie cette année de l'aide d'une fondation privée. Mais il faut garantir leur financement futur.
Kathrin Roth a l'espoir de «trouver par la négociation un bon partenariat avec Nomad et la Santé publique». Mais le président de section, Pierre Dubois, est plus incisif: «La Croix-Rouge n'est pas là pour combler les déficits de l'Etat. Nous devons trouver une solution d'ici fin juin.»
L'ancien conseiller d'Etat relève que ce thème est traité par un comité de travail issu de sa section et de celles de La Chaux-de-Fonds, du Locle et du Val-de-Travers. Un premier pas vers une cantonalisation de la Croix-Rouge. / AXB