Avec son appétit d?ogre, l?UDC ne s?y est pas trompée. La formation est décidée à dévorer tout cru le reste d?une droite chancelante. Quitte à aussi appliquer localement les méthodes d?exclusion qu?elle s?autorise sur le plan national. Les radicaux, Sylvia Morel en tête, en font les frais. Les libéraux-PPN, eux, risquent d?en pâtir au sortir des urnes. Du fait du non-apparentement général à droite, une progression de l?UDC signifierait un recul inéluctable de la représentation libérale. Les radicaux étant quasi assurés d?au moins trois sièges en raison de leur union avec leurs cousins et, bientôt, conjoints. De plus, le parti libéral-PPN pourrait payer cher l?occupation à temps partiel de son siège au Conseil communal durant la législature.
A gauche, l?union n?est qu?apparente. Elle n?a rien de fusionnelle. Les Verts lorgnent avec insistance sur un siège à l?exécutif depuis huit ans. Celui du popiste Jean-Pierre Veya est aujourd?hui clairement visé. Le POP, lui, joue notamment l?avenir de sa permanence sociale. Elle survit grâce à l?apport salarial de son conseiller communal. Entre les deux partis, les piques sont nombreuses. Et les socialistes? Ses deux représentants à l?exécutif, Didier Berberat et Laurent Kurth, peuvent se targuer d?un bilan positif. Celui-ci n?en cache pas moins une certaine apathie de sa représentation au Conseil général.
L?autonomie communale se réduit certes comme peau de chagrin. Les nouvelles autorités, comme les anciennes, devront pourtant gérer la ville mais aussi susciter des projets porteurs d?avenir. En cette période de dynamisme économique retrouvé, l?ouverture doit primer sur l?exclusion; le travail en commun sur les conflits stériles. Le décor est planté. Le citoyen, lui, n?est pas seulement spectateur. Il est aussi acteur. Direction les urnes!