Mais au fait, c'est quoi Ton sur ton? Rappel. En 2001, deux musiciens professionnels de la ville, Christophe Studer et Julien Revilloud, diplômés d'écoles de jazz, fondaient avec des collègues une école vouée aux musiques actuelles. Le besoin était là, non couvert par les formations classiques. Très vite, les élèves, des petits aux adultes, ont afflué (voir le site www.tonsurton.ch).
Passant de 120 à 150, voire 180 élèves toutes sections confondues, Ton sur ton a été très vite à l'étroit à la rue du Commerce 89. En décembre 2002 déjà, le conseiller général Théo Bregnard signalait ce problème au Conseil communal, s'inquiétant aussi des problèmes rencontrés par Bikini Test et demandant un soutien à ces deux institutions oeuvrant pour la jeunesse.
Du côté de Ton sur ton, les animateurs ont développé un projet d'extension, souhaitant élargir leur offre de cours à la technique du spectacle (sonorisation, éclairage) et à une section théâtre. Dans la recherche de locaux ou d'un immeuble, celui de la Croix-Bleue, rue du Progrès 48, pouvait correspondre aux besoins. Il était à vendre.
Avec un avant-projet, Ton sur ton a fait le tour des aides potentielles, suscitant l'enthousiasme de la conseillère communale Lise Berthet. Cela car les lieux restaient ouverts aux sociétés locales.
La Loterie romande a accordé 200.000 fr., permettant l'achat du bâtiment en décembre 2005. La Croix-Bleue a préféré cette offre à celle, pourtant d'un montant double, émanant de l'église dont Jean-Charles Legrix serait membre, selon le conseiller communal Didier Berberat.
En décembre 2005, Ton sur ton a également créé une fondation. Son conseil comprend des personnalités locales et régionales ainsi que deux directeurs d'écoles de jazz (Berne et Montreux) sous la présidence de Théo Bregnard.
Les premiers 100.000 fr. du Conseil communal ont été utilisés pour des frais (notaire, fondation, lods, etc.) et l'étude du projet final, devisé à 2,7 millions. Un bon tiers des cours de Ton sur ton se donnent déjà dans le bâtiment.
Les 100.000 fr. octroyés cette année serviront à des aménagements minimaux pour l'accueil et la sécurité, «de manière à pouvoir louer la salle pour des concerts, réunions, banquets, mariages, etc.», précise Julien Revilloud. Pour lui, la demande existe en locaux techniquement équipés. Les prix seront compétitifs, assure-t-il. Une commission financière va se mettre à la recherche de fonds. Pas encore de calendrier final mais, à Ton sur ton, on a de la patience. / IBR