Les migrantes établies dans le canton de Neuchâtel seront informées de leurs droits en regard de la violence conjugale, des mariages forcés et des mutilations génitales lors d'une journée de sensibilisation, le 10 avril à La Chaux-de-Fonds. Celle-ci est organisée par la Communauté de travail pour l'intégration des étrangers (CTIE). Trois responsables de cette commission consultative du Conseil d'Etat ont présenté, hier à Neuchâtel, les enjeux de la rencontre.
Il convient aujourd'hui de considérer spécifiquement les problèmes des femmes migrantes, a indiqué Claude Bernoulli, président de la CTIE. Lors de la réunion prévue à La Chaux-de-Fonds, la CTIE souhaite informer les participantes de leurs droits, mais aussi susciter les témoignages, a indiqué Josiane Jemmely, membre africaine de la CTIE, responsable du dossier «migrantes».
La CTIE compte sur cette rencontre pour se faire une idée plus précise de la situation des femmes migrantes en regard de leurs problèmes spécifiques. Les cas connus de mariages forcés sont peu nombreux et même rares dans le canton de Neuchâtel, a déclaré pour sa part Thomas Facchinetti, délégué aux étrangers.
Quant aux mutilations génitales, elles n'ont apparemment pas cours en Suisse, à l'exception de deux cas apparus devant les tribunaux à Genève et Zurich. Mais, comme pour la violence conjugale, le fait d'en parler pourrait amener son lot de révélations et montrer que le phénomène est sous-estimé.
La violence conjugale concerne toutes les femmes, sans distinction de race ou de nationalité, a encore indiqué Josiane Jemmely. Selon elle, une migrante sur cinq établie en Suisse en est victime. / ats
Les femmes intéressées sont attendues le 10 avril dès 13h30 à l?Association des travailleurs portugais de La Chaux-de-Fonds