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Jenny Humbert-Droz trouve sa propre paix

Chaque semaine, L'Express et L'Impartial plongent dans leurs archives. Nous vous proposons aujourd'hui de revenir sur le décès d'une très grande dame.

11 janv. 2010, 06:58

Le 6 janvier 2000, les deux quotidiens neuchâtelois accordent une large place à la disparition de Jenny Humbert-Droz. Irène Brossard relate avec émotion la vie de cette figure marquante du communisme et du féminisme. Décédée le 4 janvier au home de La Chotte à Malvilliers, Jenny Humbert-Droz était la doyenne du canton avec ses 107 ans et 4 mois.

Si l'article principal est identique dans les deux titres, la journaliste Irène Brossard apporte, dans «L'Impartial», un éclairage très personnel. «Jenny, c'était un petit bout de femme qui cachait une force peu commune, une faculté d'écoute permanente. Elle qui ne voulait pas seulement être «la femme à Jules» a su prendre sa propre place (...)».

Née le 27 août 1892 aux Eplatures, Jenny Perret épouse Jules Humbert-Droz, qu'elle avait connu à la faculté de théologie de l'Université de Neuchâtel, en 1916. En 1920, Jules Humbert-Droz fonde le Parti communiste suisse (PCS) et est nommé secrétaire de la IIIe Internationale par Lénine. Le couple s'installe en 1924 à Moscou mais connaît la disgrâce sous Staline dès 1927 et rentre en Suisse, à Zurich, en 1930.

Dans les années quarante, le PCS est interdit. En 1946, Jules devient le secrétaire central du Parti socialiste et Jenny présidente de la première section suisse des femmes socialistes.

En 1959, le couple revient à La Chaux-de-Fonds. Jenny sera, notamment, membre fondatrice de l'Association pour les droits de la femme et de la Fédération romande des consommatrices (FRC): «De ces pionnières qui comptaient les petits pois», écrit Irène Brossard. Jules s'éteint en 1971. En 1976, Jenny publie «Une pensée, une conscience, un combat» aux Editions de La Baconnière à Neuchâtel.

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