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Jeanine Cicognini à Pékin pour apprendre

La Haut-Valaisanne Jeanine Cicognini, matricule 51 au classement mondial, disputera à Pékin ses premiers Jeux olympiques. Mais elle voit déjà plus loin. Jeanine Cicognini avait un rêve. Celui de disputer des Jeux olympiques. A 21 ans seulement, la Haut-Valaisanne touche déjà au but. Retenue par Swiss Olympic, elle se rendra à Pékin pour sa première compétition olympique. Une sélection amplement méritée au vu de l'ascension fulgurante de la jeune surdouée.

31 juil. 2008, 12:00

Championne de Suisse à 16 ans, Jeanine Cicognini - qui a disputé la saison 2002-2003 avec le BC La Chaux-de-Fonds - a connu un parcours hors-normes. A 16 ans, elle n'a pas hésité à tout sacrifier pour partir vivre au Danemark, nation phare du badminton en Europe. Elle y restera trois ans. «C'est dur de quitter la Suisse si jeune, mais je voulais à tout prix progresser», lâche la Valaisanne.

Depuis un peu plus d'une année, la Briguoise a franchi une étape supplémentaire. Elle s'entraîne désormais à Saarbrücken en Allemagne, au centre mondial de la fédération internationale. Et le travail, souvent dur, commence à porter ses fruits. Aujourd'hui, la jeune championne pointe au 51e rang de la hiérarchie mondiale. Motivée et assidue, elle espère améliorer son classement dans les années à venir. Et rêve déjà des Jeux olympiques de Londres, en 2012. Rencontre avec une athlète qui n'est pas prête de s'arrêter en si bon chemin.

Jeanine Cicognini, que représente pour vous le badminton?

C'est toute ma vie. Je ne vis que pour ce sport qui m'apporte énormément. J'ai fait de nombreux sacrifices pour arriver où j'en suis aujourd'hui et je suis prête à tout donner pour aller encore plus loin.

En Suisse, le badminton reste un sport très marginal. Pourtant, vous êtes devenue pro. Comment avez-vous fait?

Je voulais absolument m'améliorer. J'ai donc quitté Brigue pour le Danemark. J'avais 16 ans et cela n'a pas été facile de laisser ma famille et mes amis derrière moi. Mais ce choix a porté ses fruits. Au Danemark, les conditions d'entraînement n'avaient rien à voir avec ce qui se fait en Suisse.

Vous avez ensuite quitté le Danemark pour l'Allemagne.

Oui, c'est une excellente opportunité qui s'est présentée à moi. A Saarbrücken, le niveau est encore un cran au-dessus. Je m'entraîne dans une base olympique du même style que Macolin, avec quelques-unes des meilleures joueuses du monde qui sont toutes «No 1» dans leur pays. Nous sommes d'ailleurs 13 sur 18 à nous rendre à Pékin. Ce qui prouve que le niveau est très élevé.

Comment se déroulent vos entraînements à Saarbrücken?

Nous pratiquons cinq heures de badminton par jour, auxquelles s'ajoute le travail physique. L'entraînement est vraiment dur et il faut être tout le temps au top. Nous avons la chance de pouvoir profiter d'une organisation très professionnelle.

Vous êtes aujourd'hui la meilleure joueuse suisse et 51e au classement mondial. Jusqu'où comptez-vous aller?

Pour l'instant, je me concentre sur Pékin. Evidemment, je compte progresser, notamment sur le plan physique et au niveau mental. J'espère atteindre le top 20 dans les quatre ans qui viennent et pourquoi pas, décrocher une médaille aux Jeux de Londres en 2012. Plus proche, je vise un podium aux championnats d'Europe. Pour atteindre tous ces objectifs, il faudra bien sûr que je sois épargnée par les blessures, ce qui n'a pas toujours été le cas.

Quelles sont vos chances à Pékin?

Je suis encore une jeune joueuse. Je sais bien que les médailles ne sont pas pour tout de suite. Je suis à Pékin pour apprendre. Maintenant, avec un tirage favorable, j'ai les moyens de passer un ou deux tours. Ce qui serait déjà très bien pour moi. En tout cas, je ne me mets pas de pression particulière. D'ailleurs, je me sens très bien, j'ai beaucoup travaillé, tant sur le court que sur le plan physique. /JMA

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