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«Je ne suis jamais satisfait»

Paul-André Cadieux retrouve les Mélèzes ce soir à l'occasion d'un derby romand qui s'annonce explosif. D'abord directeur sportif, le Québécois est devenu coach des Lausannois et il n'a pas changé Devinez qui vient coacher ce soir? Un certain Paul-André Cadieux, pardi! Le même qui, le 29 mars dernier, quittait les Mélèzes pour Malley en lâchant cette phrase: «J'ai 59 ans et je dois me calmer». Le tout en parlant de son changement de statut entre le HCC et le LHC, où il avait été engagé comme directeur sportif. Mais, suite au limogeage de Heikki Leime le 4 octobre, le légendaire Québécois a repris du service comme entraîneur. Et ce soir, le célèbre «PAC» sera derrière le banc des visiteurs et dirigera les Lausannois. Le tout avec sa passion habituelle et un joli bilan intermédiaire de 11 points en sept matches.

28 oct. 2006, 12:00

Paul-André Cadieux, vous devez être content de vous, n?est-ce pas? P.-A. C.: Pas de moi en particulier, mais surtout content de mon équipe. Les gars montrent beaucoup d'application, des émotions, ils ont bien répondu à mes attentes. Sur ce plan-là, je ne peux être que satisfait.

Peut-on parler d?un «effet Cadieux»? P.-A. C.: Il y a toujours un effet quand on change d'entraîneur. Que ce soit Cadieux ou un autre, c'est toujours ce qu'on attend d'un changement de ce genre. Je pense simplement que j'ai mieux défini le rôle et la manière de jouer de certains joueurs. Mon prédécesseur laissait peut-être les joueurs se prendre plus en main. Ce n'est pas forcément ma manière de travailler. Je suis beaucoup plus strict sur certaines choses. Les gars ont peut-être plus de repères.

Que pensez-vous des gens qui disent que vous être trop exigeant pour entraîner en LNB?P.-A. C.: C'est peut-être vrai. Mais il faut tout de même faire la différence. A Lausanne, comparativement au HCC, je dispose de joueurs dont le statut est plus semi-professionnel. J'estime donc que je peux attendre davantage d'eux. Cela dit, il est vrai que je ne suis jamais satisfait. Quand ça commence à aller mieux, je pousse toujours plus l'équipe. Je demande des choses supplémentaires. C'est là où ça casse. J'essaie de faire attention à cet aspect-là maintenant, de façon à ne pas en rajouter trop. Je suis tout à fait conscient que certains joueurs ne sont pas capables de suivre mes exigences. Cela m'est arrivé à Bâle.

Jusqu?à quand votre intérim va se prolonger? P.-A. C.: Je vais rester en place tant que nous n'aurons pas redéfini notre stratégie financière. Nous avons aussi des soucis à ce niveau. Nous essayons donc de contrôler et de limiter les coûts. Nous verrons aussi comment l'équipe va se comporter durant les prochaines semaines afin de déterminer si l'engagement d'un nouvel entraîneur est nécessaire.

Cela vous dérange-t-il de revenir aux Mélèzes comme coach? P.-A. C.: Non, pas vraiment. Les circonstances ont fait que les choses ont évolué de cette façon. Officiellement, je suis juste passé de 50 à 100% dans mon engagement au sein du club. Les raisons de mon départ de La Chaux-de-Fonds ne se limitaient pas seulement au problème du coaching. L'avenir du HCC était tout de même incertain et j'avais reçu une offre du LHC. Lausanne demeure tout de même la place où il faut être et je ne pouvais pas vraiment refuser l'offre lausannoise.

Etant donné l?évolution de la situation, regrettez-vous d?avoir quitté le HCC? P.-A. C.: Non, il faut toujours regarder en avant. Quand je suis parti, il fallait que je place mes pions et que j'assure mon avenir. Je ne peux donc pas regretter ma décision.

Que pensez-vous du parcours du HCC? P.-A. C.: Il est vraiment très bon. Les dirigeants se sont bien débrouillés en allant chercher des bons jeunes qui font tout pour l'équipe. L'engagement de Chiriaev a aussi été important, surtout dans les situations spéciales. C'est un joueur qui a le don de mieux faire jouer ceux qui évoluent à ses côtés, à l'image de Vacheron. L'intégration de certains éléments qui veulent gagner leur place a aussi dynamisé le groupe.

D?autres choses ont changé? P.-A. C.: C'est vrai, le contexte est différent. L'année dernière, les gars se posaient beaucoup de questions sur leur avenir et leur salaire. Ces histoires de primes liées aux spectateurs et aux sponsors avaient engendré des doutes. Maintenant, les joueurs savent que les promesses seront tenues, même si les contrats ne sont pas énormes.

Comment abordez-vous ce derby? P.-A. C.: Ce sera difficile. On remarque tout de même que nous affrontons une équipe qui n'a concédé que trois buts lors des deux derniers matches. Il faudra aussi faire attention aux pénalités. Le HCC est très bon en situations spéciales. Pour nous, il sera important de continuer d'engranger des points après nos victoires contre Bienne et Viège. Il faut essayer de repasser en dessus de la barre. Mais ce ne sera pas simple, car nous n'avons récolté que trois points à l'extérieur (réd.: contre Martigny). / JCE

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