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Ils s'entraînent à bosser

Dans le cadre d'un projet pilote national, l'Ester s'est associée à l'entreprise d'entraînement Arc-en-Ciel pour familiariser les étudiants au monde du travail a nous change du cocon de l'école. C'est un projet cool, sympa.» Dans l'entreprise d'entraînement Arc-en-Ciel, Mareva, étudiante de 2e année de matu commerciale, planche sur une pub pour des grils. Elle est l'un des «cobayes» d'un projet pilote auquel participe l'Ester, l'Ecole du secteur tertiaire. But: immerger les élèves dans un bain de vie professionnelle réelle.

22 juin 2006, 12:00

Pourquoi? Depuis 2003, la loi sur la formation professionnelle a changé. En théorie, les écoles de commerce sont devenues formatrices également pour la formation pratique, avec CFC à la clé. A l'horizon 2010, une ordonnance fédérale fixera le cadre des compléments à enseigner dans les écoles à plein temps comme l'Ester. Pour l'instant, l'école chaux-de-fonnière et le lycée Jean-Piaget, dans le Bas, participent au projet pilote.

«Nous avons voulu tester tout de suite si cette immersion est réalisable», a dit hier lors d'une conférence de presse Annie Clerc, sous-directrice de l'Ester. Il n'était pas question de concurrencer les places d'apprentissage déjà trop peu nombreuses par des stages en entreprise. L'école s'est donc associée à la SEC (Société des employés de commerce), qui gère depuis 12 ans la vraie fausse entreprise Arc-en-Ciel, installée rue Neuve 16, à La Chaux-de-Fonds. «On y fait tout comme dans une maison d'import-export, mais sans argent», a rappelé son directeur Laurent Comte.

Au fil de deux stages de deux semaines, 120 élèves passeront en deux ans dans les départements achats, ventes, comptabilité, secrétariat, marketing et ressources humaines de la toute jeune «entreprise Ester». Hors de l'école - c'est important - les étudiants découvrent, notamment, la hiérarchie, la solidarité et... la semaine de 40 heures!

Les échos sur la première volée ne sont que louanges. «Ça se passe très bien, je suis même surprise», note Catherine Zbinden-Tissières, chargé du projet pour l'école. «Certains ne prennent même pas la pause», relève Laurent Comte, qui ne se fait «aucun souci pour leur arrivée sur le marché du travail».

«Notre voeu est que la future ordonnance retienne cette formule de stages en entreprise d'entraînement», conclut le directeur de l'Ester Georges Vuilleumier. / RON

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