«Les eaux ont vu mourir des milliers d’hommes et de femmes qui ont fui l’Afrique, et le monde a violemment basculé depuis que je suis venu la dernière fois au Locle», murmure Jean-Claude Awono, le regard voilé. De son Cameroun natal, il y avait rejoint Suzanne Humbert, à l’occasion de la Foire du livre. «En septembre 2015.» A quatre mains, ils ont écrit «Les souffles du coquillage» publié chez Edilivres.
Deuil et virage
Suzanne Humbert était partie en Afrique pour passer des vacances autrement que celles qu’elle avait l’habitude de passer aux côtés de son adoré mari, décédé soudainement d’un arrêt du cœur, en décembre 2009. Cet autre continent la révèle à elle-même et la propulse vers une nouvelle existence. Sur son chemin, surgit Jean-Claude Awono.
Une fois de retour, elle s’enrichit de leurs contacts, au rythme de leurs e-mails. Cette correspondance s’égrènera comme les «souffles d’un coquillage»,...