«Je suis arrivée en Suisse en 1992. Durant mes premières années ici, j’étais terriblement isolée. Je ne parlais pas le français, et aucune institution ne me proposait des cours de langue pour m’intégrer. Nous vivions dans le Jura, mon fils allait à l’école et je ne comprenais même pas ce qu’il y faisait! Je ne bénéficiais d’aucun soutien.»
Sakineh Ashury, femme d’origine iranienne, se souvient avec douleur de son exil forcé et de ses premières années sur sol helvétique. «Avant, j’enseignais les sciences en Iran. J’ai été licenciée parce que je soutenais la théorie de l’évolution. J’ai dû quitter mon pays pour des raisons politiques.»
«J’ai trouvé de la joie ici»
Motivée à s’intégrer, Sakineh Ashury décide de se payer elle-même des cours de français, avant d’apprendre l’existence de l’association Recif dans le canton de Neuchâtel. «A chaque fois que je rencontrais des femmes migrantes, elles me parlaient de Recif....