Et si l'on organisait les élections communales et cantonales neuchâteloises en même temps? Faut-il renoncer à l'uniformité grise des bulletins? Et élire les conseils communaux des villes au système majoritaire, et non proportionnel? Actuellement, élections communales et cantonales se suivent d'une année, et si l'on compte les fédérales, on ne vit qu'un millésime sur quatre sans urnes. Autrement dit, on est en campagne électorale permanente, dans un climat nauséabond, avec un gigantesque poker menteur entre les partis eux-mêmes et entre les politiciens et les médias. Comme l'a montré «l'affaire Garbani» au chef-lieu, c'est «je-te-tiens-tu-me-tiens-par-la-barbichette-et-le-premier-qui-cafte-aura-une-claquette.» Autre souhait, très, très, très, impertinent: il serait de bon ton de réimprimer les bulletins électoraux dans des couleurs différentes (bleu, vert, rouge...). Cela ferait de bien plus beaux confettis quand l'électeur désabusé les déchire...
Quant à l'élection de l'exécutif au système majoritaire - où les viennent-ensuite ne remplacent pas d'office les élus qui se désistent - elle permettrait aussi d'éviter une mascarade comme l'affaire Hainard père et fils à La Chaux-de-Fonds. Cela dit, le PS semble mal placé pour donner des leçons aux libéraux et UDC, lui qui n'a pas su prévenir les déboires de Valérie-tout-en-noir-ressuscitée-en-clair et qui a mis en liste un Pierre Bonhôte, déjà mis deux fois à la porte à Neuchâtel et Berne, qui pourrait revenir par la fenêtre en cas de retrait d'une des deux élues à la rose.