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Entre boisson et raison

Après le débat sur l'alcool à la Maladière, la discussion s'est ouverte au sujet des patinoires. Quelles seraient les conséquences d'une interdiction totale? «En Russie, l'alcool est interdit dans les patinoires. Tout se passe bien, les gens suivent mieux les matches Il vaut mieux, car celui qui bouge le petit doigt se fait tabasser! Ici, on est plus tolérant.» Sébastien In-Albon de la police de sûreté du canton plante le décor. Entre liberté, interdiction et répression, où se situe le juste milieu? Le délégué à la sécurité dans les manifestations sportives était présent dernièrement à La Chaux-de-Fonds pour débattre de ce sujet lors de la rencontre annuelle des fan's clubs romands. Réunies sous un même toit, six délégations de fan's clubs (de La Chaux-de-Fonds (2x), de Lausanne (2x), d'Ajoie et de Villars) ont pu confronter leurs idées en présence d'experts.

25 nov. 2006, 12:00

Priver un supporter de sa petite mousse entre deux tiers-temps, c'est, pour certains, enlever de la saveur à un match. Un sacrilège en somme. Cela dit, ce supporter peut se rassurer, on n'en n'est pas encore là, comme peut le confirmer Jacques Sottas, représentant de la commission de sécurité de la ligue. «L'alcool n'est pas près d'être interdit sauf dans des situations spéciales.» Le Fribourgeois fait ainsi référence aux chaudes rencontres, il y a quelques années entre FR Gottéron et Lausanne.

Trop à y perdre

Pour tirer un parallèle, pour l'instant, dans le fan's club chaux-de-fonnier l'esprit demeure bon enfant. «Les gens sont là pour s'amuser. Ce sont en grande partie des jeunes qui ont besoin de se défouler, relève Sébastien In-Albon. Lors du dernier match contre Lausanne, il est vrai que ça a failli dégénérer. Mais cela à cause d'une seule personne qui s'est mise à provoquer les supporters vaudois.»

«Nous perdrions plusieurs milliers de francs»

Aux Mélèzes, il n'y a donc pas de raisons d'interdire l'alcool. Et pour cause, le HCC aurait davantage à y perdre qu'à y gagner. Dans les buvettes, la bière représente deux tiers de la consommation totale. Selon les chiffres du Puck club, qui gère les débits de boisson hormis la buvette des juniors, cela représente plus de 13.000 francs de bénéfices en 2005-2006. Lors de la saison en LNA en 2000-2001, la somme a atteint les 45.000 francs.

Un apport proportionnel

De plus, «en terme de sponsoring et de publicité, l'apport financier d'un brasseur est proportionnel au volume de bière qui est consommé dans la patinoire, informe Michel Clottu. Chez nous, cet apport représente 4 ou 5% du budget publicitaire. Même si l'interdiction d'alcool ne signifierait pas la mort du club, nous perdrions plusieurs milliers de francs qu'il faudrait retrouver ailleurs.»

Le responsable du sponsoring chaux-de-fonnier en appelle donc à la raison. «Si les supporters ne veulent pas nous couper l'herbe sous les pieds en nous faisant perdre une grosse source de revenus, il ne faut pas qu'il y ait de débordements. Il en va également de l'image du club.» Et on le sait, l'image est primordiale lorsque l'on parle de gros sous. / JBE

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