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Ecrire la vie

Un jour, encore lointain, le monde livrera à la postérité une vision de l'histoire contemporaine. Samedi, Patrick Le Mauff, Juan Antonio Crespillo, Anne Durand, Marie-Catherine Theiler, rassemblés en coproduction sous l'égide de «Vitrine du théâtre romand», ont joué à Beau-Site à La Chaux-de-Fonds, la pièce de Michel Beretti «Lever les yeux au ciel».

20 nov. 2006, 12:00

Quelque part en Toscane, comme ailleurs, peu importe où, la réclusion a sa propre géographie, des hommes subissent les soubresauts de l'époque. Ces témoignages qui, déjà, pourraient remplir des volumes, ne seront pas décryptés avant longtemps.

«Lever les yeux au ciel» situe l'aventure d'Adriano Sofri, ancien dirigeant de «Lotta continua», accusé, par un repenti, d'avoir commandité, seize ans plus tôt, l'assassinat du commissaire Calabresi. Recours juridiques, manifestations de solidarité ont été inefficaces. Sofri sortira en 2015 de la prison Don Bosco de Pise. Son dénonciateur, lui, vend ses pizzas...

Mais l'emprisonnement ne fait pas de Sofri un être mort, il écrit des pages de pure émotion, d'une beauté absolue, toute une tranche de philosophie, rendue à la vie, samedi, par la grâce d'un comédien en chair et en âme. Ce texte a absorbé toute la deuxième partie de la mise en scène d'Hervé Loichemol et cloué le spectateur sur son siège.

La première partie, inégale, a rassemblé un peu de tout, vidéo, clichés d'époque, éléments comiques, le vendeur de pizzas et sa femme, ainsi qu'un peu de musique jouée à l'accordéon. / DDC

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