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Eclairage: «Une reconstruction du FCC par la base et plus par le toit»

Nos journalistes mettent en perspective des sujets d’actualité régionale, sportive, nationale ou internationale avec des analyses ou des éclairages. Aujourd’hui, Julian Cerviño évoque la situation du FC La Chaux-de-Fonds (FCC).

03 oct. 2018, 14:00
Les juniors et la première équipe ne doivent plus évoluer comme des entités séparées.

«Notre histoire forge notre avenir.» Le slogan du FC La Chaux-de-Fonds (FCC) résume ses problèmes actuels comme il peut apporter une solution à ses tracas. Parce que l’histoire, aussi prestigieuse soit-elle, c’est bien beau, mais elle ne fait pas avancer lorsqu’on se repose trop sur ses vieux lauriers. Elle peut, par contre, montrer la voie à suivre pour un club coupé de sa base et en cruel manque de soutien populaire.

Une fois terminé l’épisode ubuesque de ces derniers mois, marqués par de très graves tensions entre anciens et ex-nouveaux dirigeants, le club de la Charrière aura la chance de repartir du bon pied. Cette fois, il s’agira de reconstruire l’édifice depuis la base, pas en commençant par le toit comme ces dernières années.

La création d’une association séparant les juniors de la première équipe, afin de préserver les intérêts du secteur formateur, est à saluer. Cette solution ne doit cependant pas continuer de scinder en deux ce club trop divisé.

Depuis des années, on a la nette impression que ces deux entités vivent séparément. Les juniors ou leurs parents présents aux matches de la première équipe – sans parler des assemblées générales – se comptent sur les doigts des deux mains. Le nom peu identitaire du Team la Charrière porté par les juniors «jaune et bleu» n’arrange rien. Dans ces conditions, difficile de créer une véritable union et encore moins une identité commune.

Quitte à reculer d’un cran sportivement, les dirigeants du FCC devraient songer à intégrer davantage leurs juniors au sein de leur équipe fanion. Cette saison, seuls Maël Graf, Ryan Maranesi et Hugo Doutaz font un peu exception.

A l’image de leurs installations vétustes et presque en ruine, dont le très mauvais état pourrait empêcher à terme les Chaux-de-Fonniers de militer en troisième division, une rénovation totale est nécessaire à la Charrière.

A l’aube de son 125e anniversaire de ce club historique, le chantier est trop important pour que sa survie continue de dépendre de remèdes artificiels. L’«expérience» vaudoise en cours démontre à l’envi que ce n’est pas la voie à suivre.

Il s’agit toutefois de ne pas oublier pourquoi les «jaune et bleu» en sont arrivés là. Si le FCC s’est dirigé sur une voie sans issue, cette erreur d’aiguillage n’est pas imputable qu’à Messieurs Meuris et Maraux.

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