D'après les chiffres de l'Office fédéral du travail, les femmes en Suisse sont payées en moyenne 19% de moins que les hommes pour un même travail. Une situation que plusieurs organisations de femmes du canton comptent mettre à l'ordre du jour de la Journée des femmes, demain 8 mars, et qui sera également le thème des actions qui se dérouleront mardi 10 à l'occasion de la journée «Equal Pay Day - Mobilisation nationale d'informations sur l'égalité salariale.»
Dimanche, des rencontres conviviales et informatives se dérouleront à l'ABC à La Chaux-de-Fonds. Dès 11h30, le public pourra participer à un apéro et diverses prises de parole. Soupe et pain de l'égalité sont prévus à 12h30. A 14h, le film «Be Happy» de Mike Leigh sera projeté.
Mardi, la journée nationale «Equal Pay Day» se tiendra aussi bien à Neuchâtel (Fontaine de la Justice) qu'à La Chaux-de-Fonds (coin Migros), avec stands, distribution de tracts, de 11h30 à 14h et de 16h à 18h30. Le syndicat Unia sera présent dans les magasins où des sacs rouges contenant des brochures informatives sur les salaires seront distribués aux employées.
Ces manifestations sont organisées par plusieurs associations du canton: la Marche mondiale des femmes, l'Association des droits de la femme, le Centre de liaison des sociétés féminines neuchâteloises, Femmes Unia, Commission femmes SSP, les Femmes socialistes, le centre de formation Recif, Solidarité femmes et l'Union syndicale cantonale neuchâteloise.
Des représentantes de ces associations ont présenté hier le programme de ces deux jours. Elles ont profité de l'occasion pour tirer un «bilan critique des faibles avancées que nous constatons dans des dossiers urgents.» Elles ont exprimé leurs inquiétudes face à la crise qui commence. «Dernières embauchées, souvent dans des formes de contrats très précaires, les femmes sont en général les premières à être licenciées.»
S'adressant aux autorités cantonales, elles réclament, pour l'année 2009, que le Conseil d'Etat fasse aboutir en votation populaire l'initiative «Un enfant, une place» destinée à relancer le dossier des crèches qui n'avance guère.
Elles demandent aussi que l'Office de la politique familiale et de l'égalité soit doté de moyens lui permettant de mieux informer et sensibiliser la population aux inégalités salariales. «Nous demandons en particulier que notre droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale soit enfin respecté.» Par ailleurs, elles réclament le droit à la réinsertion professionnelle pour les femmes qui ont arrêté de travailler pour élever leurs enfants. /sab