"Au Musée d'histoire naturelle de La Chaux-de-Fonds, on reçoit souvent des cadavres de buses ou d'autres rapaces qui ont été tués par des véhicules", indique Jean-Daniel Blant, conservateur-adjoint de l'institution.
Les rapaces, en particulier les buses variables et les milans noirs, sont en effet attirés par le bord des routes, où ils chassent les campagnols, souris et autres mulots. Du coup, il est fréquent qu'il se fassent faucher par les véhicules durant leurs parties de chasse.
Agir directement sur le paysage
Pour les inciter à s'éloigner des axes routiers, les agriculteurs et la population en général sont incités à installer des perchoirs, de plusieurs mètres de haut, loin des routes, au milieu des champs par exemple.
Mais ces mesures ne suffisent pas, note Bertrand Posse, de la centrale ornithologique romande Nos oiseaux. "Il y aura toujours des petits mammifères au bord des routes, car pour eux ce sont des zones stratégiques. Du coup, les rapaces continueront d'être attirés par ces zones." Pour lui, il est plus utile d'agir directement sur le paysage, en plantant des haies, des arbres isolés ou en laissant des bandes herbeuses. Qui offrent du même coup de nouveaux habitants pour les oiseaux. La nouvelle politique agricole encourage d'ailleurs les agriculteurs à agir en ce sens.