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Des jeunes talents décisifs

Les jeunes de Neuchâtel Xamax et de Sion se sont mis en évidence jeudi. Pour la rencontre capitale de demain à la Charrière, la décision pourrait venir de Geiger ou Besle d'un côté, de Bühler ou Regazzoni de l'autre Neuchâtel Xamax - Sion. Le couperet tombera demain. Pour conserver leur place parmi l'élite, les «rouge et noir» s'appuient sur un contingent très jeune. Stéphane Besle (22 ans) et Bastien Geiger (21 ans) en sont les fers de lance. Du côté valaisan, Alberto Reggazoni (23 ans) et Manuel Bühler (22 ans et demi) ont donné du fil à retordre aux Xamaxiens. Comment cette jeune génération aborde-t-elle ces dernières échéances capitales?

20 mai 2006, 12:00

«Malgré notre manque d'expérience, nous nous rendons bien compte que nous possédons l'avenir du club entre nos crampons, convient Bastien Geiger. Cela nous aide à nous surpasser.» «Les jeunes s'imposent de plus en plus et partout» reprend Stéphane Besle. «Il s'agit d'une tendance générale dans le foot helvétique», complète «l'adversaire» Alberto Regazzoni.

Y a-t-il un secret pour appréhender ces parties particulières? «Après le match aller, on m'a dit qu'une rencontre pareille valait l'expérience de 50 parties de championnat, enchaîne Geiger junior. Personnellement, je me suis préparé en repensant au match que j'avais disputé à Saint-Etienne.»

Du côté valaisan, la référence est, bien entendu, la finale de la Coupe de Suisse. «Depuis ce match, relate Regazzoni, nous sommes plus tranquilles.» Ancien Xamaxien, Manuel Bühler rappelle: «Jamais Sion n'a perdu une finale de Coupe. Et la rencontre de dimanche y ressemble furieusement.»

Pour faire la différence, il est toutefois nécessaire d'être bien encadré. «Les anciens dégagent une sérénité rassurante» reprend Bastien Geiger. Même s'il a commencé à jouer en Super League alors qu'il n'avait pas encore 17 ans, Bühler prête, lui aussi, une attention particulière aux conseils de ses aînés. «A Sion, des joueurs comme Joao Pinto ou Obradovic, relève-t-il, savent trouver les mots pour nous rassurer, nous recadrer.»

«J'aime me préparer seul, explique en revanche Stéphane Besle. Néanmoins, j'ai discuté avec Alexandre Rey et David Sène est toujours là pour nous. Par ailleurs, notre préparateur mental, Alain Stritt, a utilisé une belle image. Il a fait allusion à un homme seul dans une chambre noire. Si quelqu'un d'autre est présent, les deux peuvent se rassurer mutuellement. Et la lumière revient petit à petit. Cela a parfaitement fonctionné à Sion.»

Mais il faudra encore un petit plus pour passer l'épaule. «Le match sera serré, comme à l'aller», pronostique Bastien Geiger. «Il se jouera sur des détails. Une balle arrêtée, une erreur défensive», convient Regazzoni. «J'étais sûr que Bedenik allait retenir le penalty, reprend Geiger. Mentalement, nous sommes mieux qu'eux. Leur super président leur met une pression énorme et on a vu qu'ils peuvent vite s'énerver. L'embrouille de la fin du match aller est venue d'eux.» «Ce penalty les a cassés. Nous devrons en profiter pour marquer rapidement, car ils ne vont pas entrer dans le match de manière optimale», poursuit Stéphane Besle. Regazzoni n'est pas d'accord: «Nous avons déjà oublié cet épisode.» «De toute manière, notre style de jeu est naturellement tourné vers l'offensive et nous n'allons pas agir autrement à la Charrière», prévient Bühler.

Outre l'avenir du club, les jeunes jouent gros d'un point de vue personnel. «Ces barrages constituent un tournant, admet Besle. Si nous coulions, ce serait une catastrophe.» Bastien Geiger balaie cette éventualité. «Malgré une petite appréhension, nous sommes sereins», assure-t-il.

«Une équipe comme Sion ne peut pas rester une saison de plus en Challenge League», rétorque Bühler. Le mot de la fin à Regazzoni: «pour des jeunes, la vitrine de la Super League est capitale. Elle peut modifier radicalement le cours d'une carrière.» / ESA-EPE

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