Un hyperactif? «C'est une personne qui n'arrive pas à se concentrer», répond un élève de 14 ans du centre Numa-Droz à La Chaux-de-Fonds. La Neuchâteloise Anne Hass, coprésidente de l'Aspedah (Association suisse romande de parents et d'adultes concernés par le trouble du déficit d'attention), complète: «qui n'arrive pas à se concentrer physiquement et mentalement».
L'ado avec six camarades filles et garçons représentaient hier symboliquement les 500 élèves qui lors des dernières joutes sportives ont volontairement participé à la «course pour une bonne cause». Ce 2000 mètres (un peu moins) solidaire visait pour cette 17e édition à aider des enfants dits hyperactifs de la région. Cette fois-ci, c'est le Lions Club féminin des Montagnes Deneb qui parrainait l'opération, à raison de 5 fr. par élève. Le chèque de 2500 fr. remis hier pourrait par exemple aller à l'achat de minuteries ou de dictionnaires électroniques pour des enfants de la région qui ont de gros problèmes spatio-temporels. «Les victimes de ce genre de déficit d'attention ont énormément de peine à se projeter dans le temps et il leur est quasiment impossible de retrouver un mot dans un dictionnaire normal», explique Anne Haas.
Combien sont-ils ces enfants dans l'école, en l'occurrence chaux-de-fonnière? Le directeur adjoint de Crêtets-Bellevue Laurent Schüpach ne peut pas répondre. Faute de données, Anne Haas se borne, elle, à signaler qu'ils peuvent être un ou deux par classe, ces élèves qui fonctionnent un peu comme un lapin Duracel dont la pile ne s'arrêterait jamais.
Le fruit de la prochaine édition de courir pour une bonne cause ira aux enfants épileptiques, indique déjà le responsable de l'éducation physique à Numa-Droz Jean-Claude Perroud. Le Deneb, qui parrainait pour la seconde fois la course, se consacre lui à sa vente de bonhommes de pâte pour Saint-Nicolas. Au profit notamment du restaurant social Ekir et de Solidarité Femmes, a déjà annoncé sa présidente Claudine Naguel. ron