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Des élections cantonales marquées par une faible participation

05 avr. 2009, 19:23

Ces votations ont connu un succès très mitigé avec une participation maximum de 44% au Val-de-Ruz, suivi du Locle avec 40%, puis viennent Boudry et le Val-de-Travers avec 38%, Neuchâtel avec 36% et c'est La Chaux-de-Fonds qui ferme la marche avec 33%. La moyenne cantonale est de 37%, c'est moins qu'il y a quatre ans, moins qu'en 2001, même.

Le nombre record de candidats pourrait en partie expliquer ce peu de mobilisation. Noyé sous les 453 noms des candidats et sous les 30 patronymes de ceux qui entendent entrer au gouvernement, l'électeur suffoque, n'arrive pas à choisir et renonce ainsi à glisser son bulletin dans l'enveloppe de vote par correspondance, ou dans l'urne. Mais cela n'explique pas tout. Surtout que la multiplication des candidats était aussi de mise il y a quatre ans. Ils étaient déjà 27 à briguer un siège au Conseil d'Etat en 2005!

Mais aux dernières élections, les enjeux étaient tout autre. Le canton était dans les cordes, dans les vapes après le coup de massue des 100 millions de francs de déficit qui venaient d'être annoncés. La droite sentait la poussée des rangs de gauche, elle s'était jetée dans la bataille à corps perdu pour défendre son territoir, sans succès pourtant. Aujourd'hui, les enjeux, financiers et politiques sont d'une autre envergure qu'en 2005. Le Transrun séduit les CFF, les comptes de l'Etat sont positifs, il y a même une rallonge de 24 millions pour financer un plan de relance (accepté à l'unanimité par le Grand conseil)!

Le nombre de ministres sortants joue aussi un rôle: ils n'étaient que deux à se représenter il y a quatre ans (le socialiste Bernard Soguel et la libérale Sylvie Perrinjaquet). Thierry Béguin, Pierre Hirschi et Monika Dusong ne voulaient plus siéger. Ainsi, les trois places vacantes du gouvernement avaient ouvert les appétits des formations politiques, pimenté la campagne et réveillé l'intérêt des électeurs. Cette année, il n'y a que deux fauteuils à prendre. Les batailles (c'est le principal enseignement de la campagne) ont moins fait rage dans la rue qu'au sein même des partis.

Reste que l'électeur neuchâtelois regrettera peut-être d'avoir laissé de côté son devoir démocratique. Car si le canton de Neuchâtel n'est plus aux soins intensifs, il reste convalescent. Et sa fragilité actuelle aurait mérité qu'on lui accorde davantage d'attention. /adx

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