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Découvrir des oeuvres dans leurs caisses de bois, tels des trésors

Acheter une ?uvre d'art comme on achèterait un livre ou un disque. C'est le concept «Prochain arrêt», à découvrir aujourd'hui à Neuchâtel. Des toiles, des dessins, des collages, des photos, des sculptures, disposés dans de simples bacs de transport CFF. Prochain arrêt? Neuchâtel! C'est là que deux artistes genevoises ont déballé près de 500 ?uvres contemporaines, pour les mettre en vente aujourd'hui, dès midi.

16 juin 2007, 12:00

Ni galerie, ni magasin, ni vide-grenier, «Prochain arrêt» propose une rencontre ponctuelle, et alternative, entre l'art, les artistes et le public. «Le lieu que nous investissons se veut moins intimidant qu'une galerie», expliquent les conceptrices du projet, Véronique Zbinden et Eva Balibrea, qui inaugurent la formule dans une ville qu'elles connaissent plutôt bien. «Nos maris sont neuchâtelois!».

«Les gens peuvent toucher, manipuler les oeuvres, les emporter tout de suite. L'art est mis à portée de tous, désacralisé». Une accessibilité qui passe aussi par des prix «abordables», entre 50 et 3000 francs en l'occurrence. «Avec une moyenne qui se situe autour des 500 francs».

Dix-huit artistes, travaillant à Genève pour la plupart, alimentent l'escale neuchâteloise dans les ex-locaux Beldona, temporairement vacants. «Nous avons reçu plus de 150 réponses. Notre sélection est subjective, nous nous attachons moins au CV qu'à la qualité du travail. Nous avons été étonnées, et ravies, que des artistes d'expérience se soient eux aussi intéressés au projet. Pour certains, il offre un espace de liberté, ils peuvent proposer des ?uvres qui ne trouveraient pas forcément leur place dans une galerie». Ainsi des petites bombes surprises imaginées par Nicolas Noverraz sur le modèle de celles que l'ont fait exploser à Nouvel An...

Les échanges motivent la démarche des deux Genevoises, qui partagent d'ailleurs le même atelier. Echange avec le public, puisque les artistes seront présents sur le point de vente. Et échanges entre les artistes eux-mêmes, qui se sont déjà rencontrés préalablement. «Lors de la préparation, nous avons découvert quantité d'ateliers et quantité de belles personnes. Nous éprouvons le besoin d'élargir notre cercle, et beaucoup d'artistes sont comme nous. Notre objectif, c'est aussi de créer tout un réseau, où les informations peuvent circuler».

Un réseau appelé à s'élargir puisque le duo compte bien renouveler les participants à chacune de ses étapes. Idéalement, le voyage se poursuivra à raison de deux arrêts annuels, l'un au printemps et l'autre en automne, en faisant fi de la barrière de röstis. / DBO

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