Plus de 160 personnes ont évalué les compétences de communicateur du conseiller d'Etat Jean Studer. Au cur de la polémique sur le report des charges et de nombreuses attaques, le socialiste est assez mal noté: 69% des répondants estiment en effet qu'il possède un problème de communication.
«La communication est un art. Elle demande un certain équilibre, le respect des règles sociales et la faculté d'être à la fois émetteur et récepteur en toute situation. Monsieur Studer devrait améliorer son aptitude à l'expression par la parole, ses gestes et son attitude», juge Myriam Fankhauser, des Vieux-Prés. Certains profitent de cette tribune pour montrer du doigt la politique du Château dans son ensemble. «Communiquer c'est bien, mais dialoguer c'est encore mieux! Apparemment, ce n'est pas la voie choisie par le Conseil d'Etat», lance Paul-Etienne Montandon, de La Chaux-de-Fonds.
Missan Titan n'y va pas de main morte: «Jean Studer doit quitter son poste dans les meilleurs délais!», affirme ce résidant vaudois.
Mais le directeur des finances cantonales a aussi ses défenseurs. «Savoir bien communiquer, ce n'est pas faire plaisir aux gens», estime ainsi Yvonne Matthey, du Locle. «Merci, M. Studer, d'avoir mis de l'ordre dans les finances. Continuez votre travail, bon courage!» «Pour une fois qu'un socialiste voit clair et serre la ceinture à la fonction publique, je dis bravo», renchérit François Ulrich, de Neuchâtel.
«Toutes les décisions ne sont pas toujours bonnes, ni ne plaisent à tout le monde. L'important est d'en prendre», ajoute Marc-Louis Gindrat. Pour ce citoyen de Cortaillod, Jean Studer n'est pas moins bon qu'un autre: «Tous les décideurs ont un problème de communication.»
De son côté, le groupe libéral-radical du Grand Conseil annonce qu'il «s'opposera catégoriquement à tout report de charges» sur les communes et qu'il est prêt à «refuser le budget si ce dernier ne respecte pas les mécanismes de maîtrise des finances». Les députés PLR réaffirment par ailleurs qu'ils s'opposeront «avec vigueur à toute augmentation de la fiscalité, qu'elle soit cantonale ou communale». /jbe