Comment garder le cap

Le HCC se rend ce soir dans l'antre du redoutable EHC Viège désireux de consolider sa surprenante place de leader. Gary Sheehan ne cède pas pour autant à l'euphorie Ne pas se laisser griser par l'air du large. Telle semble être la devise de Gary Sheehan. L'entraîneur du HCC - évidemment enchanté par l'excellent début de saison de ses protégés - est parfaitement conscient que la voie vers les play-off est encore longue et parsemée d'embûches. En bon commandant, il perçoit les écueils au loin et veut réagir avant qu'ils n'aient sérieusement endommagé son si beau bâtiment.

26 sept. 2006, 12:00

Sa longue-vue ne l'empêche pas d'apprécier ce qu'il a sous les yeux: l'enthousiasme d'un équipage jeune, surprenant et euphorique. «Depuis le début de la saison, explique-t-il, je sens un vent favorable. Tout se passe pour le mieux. Le public, qui manifestait de sérieuses craintes avant le début de la saison, paraît soulagé, content.»

Viège, numéro un

Ses «moussaillons» essaieront ce soir de conquérir le redoutable «galion» viégeois. «Nous ne devons surtout pas nous fier au début de championnat en demi-teinte des Valaisans, prévient Gary Sheehan. C'est simple. Dans mes pronostics, j'ai placé Viège à la première place de la LNB. C'est une équipe extrêmement solide, équilibrée, qui nous a battus à deux reprises en phase de préparation (réd: 3-1 et 7-6). Je compte sur notre motivation actuelle pour provoquer la surprise.»

Pour y parvenir, le coach devra toutefois se passer des services de Valentin Du Bois et Célien Girardin (convalescents). Christian Bielmann souffre d'une cuisse et est très incertain. Tout comme Adrien Lauper, qui s'est blessé à une main avec les juniors élite de Fribourg et s'est fait poser trois points de suture.

Différence de taille

Fier de son groupe, l'entraîneur ne craint pas, du moins dans l'immédiat, une érosion semble à celle connue la saison passée. Pour mémoire, en 2005 le FCC avait aussi connu un départ (presque) aussi fulgurant, avec trois victoires pour une défaite lors des quatre premières journées. «La situation est complètement différente, assure le chef. Mis à part le fait que le décompte des points a changé, l'année passée, l'on ne parlait que de deux joueurs, Tremblay et Paré. Cette saison, c'est l'équipe qui est mise en avant. L'amalgame est réussi.»

Interdiction pour autant de relâcher la vigilance. «Pour l'instant, je parviens à «jongler» avec le contingent. Mais il manque singulièrement de «profondeur». A terme, il sera impossible que les jeunes continuent à aligner cinq matches par semaine. Il y a l'école, ils découvrent une nouvelle et contraignante catégorie de jeu en juniors et ils auront rapidement besoin de souffler.»

La solution, alors? «Regardons d'abord comment se développe le partenariat avec FR Gottéron. Le problème est que son contingent est aussi décimé... Si la situation ne se décante pas d'ici deux semaines, il faudra que l'on engage de nouveaux joueurs. On doit regarder plus loin que le bout de son nez.» La concrétisation d'un rêve a toujours un prix. / ESA