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Comme un cri de détresse

Symboliquement, ils ont tiré un tissu noir sur le piédestal du monument de la République, à La Chaux-de-Fonds. Art nouveau? Nouvel art de protester contre la politique d'austérité du Conseil d'Etat. Hier, syndicats, partis et associations ont dit pourquoi ils manifesteraient samedi dans les rues de Neuchâtel.

18 mai 2006, 12:00

«Notre but n'est pas de stigmatiser le Conseil d'Etat (à majorité de gauche), mais de lui demander de respecter ses promesses électorales de l'an dernier. D'assurer la cohésion sociale», lance Rémy Cosandey, coprésident de l'Union syndicale neuchâteloise. Pour lui, il s'agit de relayer le «cri de détresse des milliers de personnes touchées par les mesures d'économies de l'Etat.»

Président du Syndicat des services publics, Daniel Ziegler en appelle, lui, à un «véritable équilibre des sacrifices», mais aussi à un «assouplissement des mécanismes de frein à l'endettement». Pour la députée Marianne Ebel, de Solidarités, cette manifestation doit être «un signal fort» pour inciter le Grand Conseil à revoir le taux de ce fameux frein. Sa collègue popiste Eva Fernandez, elle, parle de «canaliser la déception de la population» afin qu'elle contribue à la recherche de «vraies solutions». Passent-elles par un partage des responsabilités entre économie et pouvoirs publics? C'est l'analyse de la conseillère nationale Francine John. Au nom des associations de défense des chômeurs, elle plaide pour une réelle «politique de prévention de l'exclusion».

C'est pour inciter le Conseil d'Etat neuchâtelois à prendre en compte ces revendications que ces associations invitent à un rassemblement à la gare de Neuchâtel, samedi à 14h15. A 14h45, un cortège partira en direction du Château. Même les personnes à mobilité réduite sont les bienvenues. Elles y seront conduites... en train touristique! Mais tous trouveront portes closes. Comme chaque week-end, rappelle le Conseil d'Etat... / SDX

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