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Claret fait sonner le temps

Au Locle, le maître horloger allie tradition et innovation en réalisant des grandes complications inédites. LE MONDE DE L'HORLOGERIE numéro 7

21 nov. 2006, 12:00

Les techniques évoluent. La montre mécanique n'est pas figée dans le temps. Les maîtres horlogers planchent à longueur d'année sur les projets a priori les plus insensés. Et si les logiciels informatiques permettent de simuler les mécanismes, l' imagination sans borne des techniciens et leur doigté restent irremplaçables.

Sur les hauteurs du Locle, Christophe Claret perpétue la tradition et l'allie à l'innovation. Ici, nous sommes dans le domaine de la très haute horlogerie. Le Lyonnais a fondé sa société en 1989 à La Chaux-de-Fonds avant de déménager dans la ville voisine en 1998. Le choix n'est pas innocent. Christophe Claret s'est installé dans une maison ayant appartenu à la famille Jürgensen, qui a fait les beaux jours de l'horlogerie locloise dans les années 1800. Aujourd'hui, l'entreprise Christophe Claret est une des dernières sociétés indépendantes dans la conception et la production de mouvements à grandes complications. A 16 ans, Christophe Claret entre à l'Ecole d'horlogerie de Genève. Il a été très tôt attiré par l'horlogerie. Adolescent, il passait ses loisirs à démonter et à remonter des pendules dans un atelier. Une fois ses études achevées, il complète sa formation chez un cabinotier. C'est là qu'il parfait ses connaissances en matière de grandes complications. Il va bientôt devenir son propre maître, acheter, restaurer et revendre des pièces. En 1987, il décroche sa première commande importante à la Foire de Bâle. La réalisation ? Des mouvements à répétition minute avec jaquemarts. Aujourd'hui, près de 20 ans plus tard, le talent de l'horloger est reconnu. Il travaille pour les marques les plus prestigieuses et est un des derniers à réaliser des mécanismes à sonnerie. Répétition, automates, tourbillons, chronographes rattrapante avec isolateur sont autant de techniques maîtrisées dans les ateliers de la société. L'homme aime les défis. En 1997, il avait présenté à Bâle une grande première : une montre-bracelet avec mouvement tourbillon, platine et ponts en saphir avec pour couronner le tout un remontage mystérieux.

L'horloger aime les sonneries. En collaboration avec Harry Winston, il a réalisé Opus 4, une aventure créative. Cette montre réversible a deux faces. La première, qu'on qualifiera de technique, présente un tourbillon avec répétition minutes avec timbre cathédrale. L'autre affiche un quantième et une grande phase de lune. Le mouvement comporte 423 composants entièrement réalisés au Locle.

Tourbillon Orbital

Pour la marque Jean Dunand, du nom d'un des créateurs du style Art déco, Christophe Claret a réalisé une nouvelle première : le Tourbillon Orbital. Le modèle se distingue par ses deux vitesses de rotation simultanées : le tourbillon volant tourne sur lui-même au rythme de la minute, tout en effectuant chaque heure une révolution complète autour du cadran. Des tests l'ont prouvé : la rotation combinée du mouvement et du tourbillon améliore la stabilité de marche.

La philosophie de Christophe Claret ? « Chaque idée prend sa source dans une authentique culture horlogère et sera développée dans l?esprit de la marque cliente ». Au Locle, « chaque mouvement est assemblé du début à la fin par une même personne. Pour le contrôle final, celle-ci fait équipe avec un second horloger, plaçant ainsi son ouvrage sous un double regard. A ce moment intervient une dernière fois l?oeil du maître : Christophe Claret s?assure personnellement de la réussite d?un travail dans lequel il s?est continuellement investi, de la première esquisse jusqu?à l?ultime retouche ».

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