Une maman monte au créneau. Elle lance une pétition contre le projet de transfert de la pédiatrie hospitalière chaux-de-fonnière vers le nouvel hôpital du chef-lieu.
Pour la maman pétitionnaire, le risque est double. On ferme d'abord la pédiatrie, on fermera ensuite la maternité.
Des médecins lui donnent raison. Une dizaine de nouveau-nés nécessitent l'intervention très urgente d'un pédiatre expérimenté. S'il n'y a plus de vrai service, même petit, il n'y aura plus de pédiatre local expérimenté. CQFD.
Or, on sauve un nouveau-né en arrêt cardiaque dans les 15 minutes. Combien de temps mettrait un pédiatre volant montant de Neuchâtel à la maternité de La Chaux-de-Fonds un jour d'hiver lorsque les tunnels sont fermés par un accident?
Sans pédiatrie ni maternité, l'hôpital principal de La Chaux-de-Fonds (au même titre que Pourtalès) se retrouverait cul-de-jatte. Et les Loclois marrons, qui ont déjà dû accepter la fermeture de leur maternité. Mais les risques de démantèlement paraissent plus graves encore par effet de domino. La chirurgie? Le départ annoncé de son ancien chef n'augure rien de bon. Et si les spécialités délicates descendent toutes vers le Bas (à part l'oncologie), plus de raisons d'entretenir des lits chers de soins intensifs. Scénario catastrophe?
Ce n'est en tout cas pas ce qu'on a promis aux Montagnons, ni aux Neuchâtelois, qui ont voté l'EHM l'année passée. Le maintien de la pédiatrie hospitalière avait même été signé en 1999. Et on attend toujours les investissements du projet global, qui passe d'abord par la modernisation des salles d'opération. Pour dire, Pourtalès a coûté près de 170 millions. Deux poids, deux mesures? / RON