15h23 - Cinq ans de réclusion ont été requis cet après-midi devant la Cour d'assises de Neuchâtel contre un des auteurs du brigandage commis en 2007 au musée horloger privé de la société Girard-Perregaux à La Chaux-de-Fonds.
Le Ministère public a requis également une peine de six ans et demi de réclusion contre un deuxième accusé, jugé par défaut. Ce dernier s'est évadé de la prison de La Chaux-de-Fonds en juillet dernier. Un troisième auteur du brigandage avait réussi à échapper à la police. Il est toujours en fuite à ce jour.
Le seul accusé présent à son procès mardi est un ressortissant serbe âgé de 32 ans. Selon ses déclarations devant la Cour d'assises, il n'a pas participé directement au vol de 105 montres de collection perpétré le 5 juillet 2007 au musée privé de la société Girard-Perregaux.
Rôle secondaire
Son rôle s'est limité à faire le guet et à attendre ses deux complices pour prendre la fuite au volant d'une Porsche volée la veille à Zurich. Lors de l'audience, le prévenu a déclaré qu'il n'avait pas été mis au courant de la nature du butin et qu'il ignorait qu'une personne devait être neutralisée dans le musée.
Il a ajouté qu'il avait accepté de servir de chauffeur pour rendre service à son ami évadé en juillet de la prison de La Chaux- de-Fonds. Ce dernier devait honorer une dette de jeu auprès du troisième auteur du brigandage, toujours en fuite, présenté comme le cerveau de l'opération.
Ministère public sceptique
Le Ministère public n'a toutefois pas cru à cette version des faits. Selon lui, les trois participants au brigandage doivent être considérés comme co-auteurs du vol de 105 montres de collection, dont la valeur représente plusieurs dizaines de millions de francs.
L'avocat du seul prévenu présent au procès a demandé à la Cour d'assises de retenir uniquement le délit de complicité. Il s'est prononcé en faveur d'une sanction de 18 mois de réclusion, soit une peine équivalente à la durée de la détention préventive déjà subie par son client.
Complices ou co-auteurs ?
Le mandataire du prévenu jugé par défaut a exigé quant à lui une peine n'excédant pas trois ans de réclusion. Dans son verdict, le tribunal devra apprécier si les deux prévenus jugés mardi étaient des complices occasionnels ou s'ils ont effectivement joué un rôle dans l'organisation et l'exécution du brigandage.
Les deux hommes jugés mardi avaient été arrêtés en France voisine quelques heures après les faits. Ils avaient été pris en chasse par la police française après avoir brûlé un feu rouge. Avant leur arrestation, ils avaient jeté le sac contenant le butin dans un taillis au bord d'une route.
Butin récupéré
Les trois protagonistes du brigandage sont des ressortissants serbes. Sur les 105 montres dérobées, 102 ont été récupérées par la police française. Seules quelques pièces étaient endommagées. Le troisième homme toujours en fuite s'était séparé de ses complices peu avant leur arrestation.
Article mis à jour à 18h30
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«Un seul auteur du casse de Girard-Perregaux sera jugé»