«Les motifs de ma démission sont essentiellement personnels, déclare Angel Casillas. Je ne pouvais fondamentalement plus assurer mon rôle d'administrateur principal à titre personnel. Je ne peux plus me permettre d'assumer les risques liés à cette fonction. Maintenant, les investisseurs italiens, que j'ai fait venir voici trois ans, voleront de leurs propres ailes. Pour ma part, je continuerai à collaborer avec en tant que président de l'association. Il n'y a pas de guerre entre nous.»
Sans vouloir polémiquer, Angel Casillas a surtout voulu prendre ses distances par rapport à la nouvelle politique des investisseurs italiens. «Je ne cautionne pas tout et certains paramètres financiers me paraissent erronés, relève-t-il. Dans ce contexte, je ne peux plus rester dans le conseil d'administration. En plus, avec ma double casquette de président de l'association, je me retrouvais souvent den porte-à-faux. Pour moi, il n'y a rien de grave. Je ferai mon boulot comme président de l'association où nous avons beaucoup de travail avec le mouvement junior.»
Président de la SA depuis sa fondation (mai 2003) et du club depuis bientôt six ans, Angel Casillas estime que son club a grandi grâce à l'apport de la famille Tacconi et des frères Ferraria. «Ils peuvent maintenant continuer à gérer les intérêts de la première équipe comme ils l'entendent, souligne Angel Casillas. Personne n'est irremplaçable et moi non plus. Je continuerai à aller aux matches avec l'esprit un petit peu plus libéré.»
Pour sa part, Antonio Tacconi, actionnaire principal du FCC SA, comprend cette décision. «Angel Casillas a bien fait de démissionner s'il ne se sent plus capable d'assumer ses responsabilités, souligne-t-il. Nous allons poursuivre notre collaboration. Nos rapports d'amitié et d'estime resteront inaltérés.» Il reste maintenant au nouveau conseil à trouver un remplaçant à la tête du FCC SA. Sa nomination devrait intervenir lors d'une prochaine assemblée générale. «Ce n'est pas un problème pour nous» assure Antonio Tacconi.
Les investisseurs italiens poursuivent d'ailleurs leur politique d'expansion et de renforcement des structures du club chaux-de-fonnier. Un contrat de location pour un futur siège en ville de La Chaux-de-Fonds va prochainement être conclu. Ils pourront y installer un secrétariat permanent et répondre ainsi à une des exigences de la SFL. Les rapports avec cette dernière structure seront désormais gérés par les investisseurs italiens. «Je me tiendrai toujours à disposition pour les aider et les conseiller» ajoute Angel Casillas... / JCE