Invité par le Parti socialiste des Montagnes neuchâteloises, le géographe vaudois Pierre Dessemontet a dressé jeudi dernier un portrait a priori surprenant du canton de Neuchâtel.
Le comparant à la Belgique, il a montré que cette communauté cantonale masque une disparité territoriale ancrée dans l'histoire ancienne et récente.
Comme en Belgique, séparée entre Flandre et Wallonie, deux entités dont chacune se sent l'égale de l'autre, le Haut et le Bas ont connu des destins croisés.
De riche et prospère, le Haut a dégringolé économiquement à partir de la crise horlogère des années 70, tandis que le Bas s'enrichissait.
A ces disparités économiques se sont ajoutées des changements du mode de vie qui frappent tout le monde occidental. Or le Haut a été moins concerné que le Bas, par exemple, par l'explosion de la pendularité. Les gens du Haut sont plus nombreux qu'ailleurs à travailler là où ils vivent. Du coup, les centralisations en cours les frappent avec une violence plus grande.
Découvrez-en davantage dans nos éditions payantes de lundi.