L'Orchestre de chambre de La Chaux-de-Fonds, qui fêtait cette année son 50e anniversaire, nous avait conviés samedi, à la salle de musique, au dernier des trois concerts commémorant ce jubilé.
Les trois oeuvres au programme sont placées résolument sous le signe de la joie. C'est ainsi que le «Concerto pour deux violons en ré mineur» de Bach offre aux deux solistes, Carole Hæring et Paule Zumbrunnen-Fallet, l'occasion de nous révéler la beauté incomparable de cette pièce. Les mouvements rapides sont fluides, enlevés et lumineux; le mouvement central, empreint d'une sérénité méditative.
Contraste de style avec le «Concerto pour hautbois» de Mozart: Claire-Pascale Musard nous livre une belle interprétation, mettant la technique de son instrument au service de la mélodie. En particulier, lors des deux cadences, la précision des articulations et l'usage des rubatos mettent bien en relief la virtuosité et la clarté du discours.
La seconde partie du concert fait intervenir l'ensemble des instrumentistes, avec la présence remarquée des cuivres et des percussions. Sous la direction de Pierre-Henri Ducommun, l'orchestre interprète «Un Américain à Paris» de Georges Gershwin. Composé avec beaucoup d'ingéniosité, ce poème symphonique urbain est à la frontière entre la musique populaire, la musique savante et le jazz. Tout au long de la pièce, des éclats sonores, hautement colorés, pétillent de mille feux, excitant l'imagination et le plaisir des sens. C'est ainsi que s'achève pour l'OCC cette saison festive avec le sentiment d'avoir partagé, une fois de plus, de beaux moments musicaux.