Actuellement, la chatterie héberge 17 pensionnaires. Pour s'en occuper, Jean-Jacques Evard peut compter sur l'appui précieux de Mireille Guillet, responsable à temps partiel. «On a aussi la chance d'avoir quatre personnes placées par l'Etat, qui travaillent tous les matins, plus un week-end par mois. En soirée, ce sont des bénévoles.»
Après une année dans des nouveaux locaux, les chiffres du bilan 2005 s'équilibrent presque. Sur les 99 chats qui ont été récupérés, 75 ont été adoptés. «C'est l'année où l'on en a placé le plus!», se félicite Jean-Jacques Evard. Si 52 chats ont été trouvés dans la rue, 37 ont été apportés directement par leurs propriétaires à la chatterie. Et ce pendant les mois de juin et juillet pour plus de la moitié d'entre eux. Car tous les propriétaires ne sont pas prêts à débourser dix francs par jour pour la pension de leur animal. Il existe plusieurs catégories de personnes. On préfère les sans-complexes, ceux qui passent en coup de vent, la planche à voile sur le toit, pour abandonner leur animal directement à la chatterie. Car le pire, ce sont les lâches, ceux qui, pour éviter de croiser un regard, le larguent bien loin de chez eux, quand ce n'est pas lié à un tronc. «Faut pas avoir honte. Personne ne demande quoi que ce soit. Nous les prenons gratuitement. L'adoption est aussi gratuite. Bien sûr, les dons sont les bienvenus, insiste Oscar Appiani, président provisoire de la SPA de La Chaux-de-Fonds et président de la Fondation du refuge de Cottendart. Les personnes qui trouvent un chat en détresse sont aussi invitées à avertir la chatterie.
«Aucun chat ne sort d'ici entier!, souligne Oscar Appiani. Il est important que les propriétaires stérilisent ou castrent leur animal ou à tout le moins, ne les fassent plus porter. Depuis deux ans, beaucoup de chatons arrivent au refuge, les propriétaires n'arrivent plus à les placer.»
En 2005, la SPA a financé la stérilisation et la castration de 103 chats. Et depuis trois mois, tous les chats repartent «pucés», soit après qu'une puce électronique a été injectée sous leur peau, afin de permettre leur identification. Les animaux sont également vaccinés contre le typhus, le coryza et la leucose.
Les frais de vétérinaire s'élèvent à plus de 25.000 francs chaque année. «En tout, on compte environ 70.000 francs de frais de fonctionnement pour la chatterie», indique Oscar Appiani. Une journée portes ouvertes est prévue le 6 mai 2006. «On procédera au ramassage des manteaux de fourrure, comme récemment à Neuchâtel». / SYB
La chatterie est ouverte de 8h30 à 12h, l?après-midi sur rendez-vous