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Au coeur de la Maladière

La liste des 54 commerces qui s'installeront dans le centre a été dévoilée. Le complexe sera en majeur partie composé de succursales appartenant à de grands groupes européens. Les petits indépendants y seront rares Les noms des 54 commerces qui peupleront le nouveau centre Coop de la Maladière, à Neuchâtel, ont été révélés hier. Il s'agit pour la plupart de succursales appartenant à de grands groupes européens, tels que Visilab, Ochsner, Vögele Shoes, Bata, C & A, H & M, Esprit, Casa etc. (voir notre liste ci-contre).

27 sept. 2006, 12:00

«Contrairement à certaines rumeurs, nous n'avons pas eu de peine à remplir la Maladière, a indiqué Jean-Marc Chapuis, chef de la direction immobilier de Coop. Nous avons reçu une multitude de requêtes pour la location de nos locaux, auxquelles nous n'avons pas donné suite. Tout simplement parce que nous souhaitions avoir des partenaires de qualité, dotés d'une aura et d'une renommée certaines et financièrement bien assis.»

Objectif: proposer une palette extrêmement variée de magasins et boutiques actifs dans tous les domaines, de la confection à la maroquinerie, en passant par la coiffure, la lingerie, la restauration ou la bijouterie. «Nous allons offrir de nouvelles prestations à la population, telles que garderie, espaces de repos, bébé-bar permettant aux mamans d'allaiter ou de changer leurs enfants, écrans de télévision dans tout le centre...», indique Philippe Sublet, responsable des centres commerciaux au niveau national.

«Le loyer est trop élevé!»

«Nous avons voulu créer une ambiance de rue. C'est réussi, ajoute Jean-Marc Chapuis. Nous sommes convaincus que la Maladière (réd: le plus grand centre Coop de Suisse romande) attirera la population loin à la ronde.»

Les grands groupes européens seront donc présents dans ce temple de la consommation de 23.000 mètres carrés. Par contre, les petits commerçants indépendants s'y feront rares. Quasi inexistants.

«Coop nous a proposé de déménager à la Maladière, révèle Christian Hegetschweiler, tenancier de la confiserie Schmid au centre-ville. Je me suis déplacé à Berne pour étudier la proposition. Mais le loyer mensuel demandé était trop élevé: 950 francs par mois le mètre carré! De plus, nous aurions dû investir un demi-million de francs pour nous installer. Pour des indépendants comme nous, c'était impensable.»

Trop risqué selon le commerçant: «De plus, il n'y a aucune garantie que la Maladière attire du monde. Le centre propose principalement des enseignes déjà connues. C'est dommage...»

Le tenancier d'une boutique de vêtements de La Chaux-de-Fonds, lui aussi démarché par Coop, va même jusqu'à parler de «suicide commercial». «Les loyers sont trop élevés pour des indépendants. Je n'aurais pas pu m'en sortir.»

Des exclusivités

Boudée des petits artisans, la Maladière proposera toutefois des exclusivités: Kevingston, groupe de confection argentin, marque par exemple sa première implantation en Europe, tandis que New-Yorker ouvre sa première enseigne romande.

Mais une dizaine de surfaces seront occupées par des commerces déjà présents à Neuchâtel, tels que Bata, H & M, Esprit, Yendi, Zebra, Casa, Vero Moda, Arlequin ou Ludivine Passion. La grande majorité ne quittera pas pour autant le centre-ville, mais ouvrira une deuxième enseigne dans la commune.

«Redynamiser Neuchâtel»

«Nous avons toujours eu à l'esprit de ne pas faire mourir le centre-ville, a insisté André Mislin, membre de la direction de Coop. Nous sommes complémentaires. Ce centre commercial va redynamiser Neuchâtel!» Scepticisme du côté de certains commerçants de la zone piétonne, qui craignent l'ouverture du nouveau centre. «Il faudra qu'on fasse toujours mieux», résume, philosophe, le confiseur Christian Hegetschweiler. / VGI

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