Selon le régime neuchâtelois, les allocations familiales seront en 2007 de 170 francs par mois pour le premier enfant, 190 pour le deuxième, 200 francs pour le troisième et 250 francs pour le quatrième. Montants auxquels s'ajoutent, le cas échéant, une allocation de formation de 80 francs. Avec l'harmonisation fédérale, dès 2009, l'allocation mensuelle devra être de 200 francs au moins par enfant et de 250 francs pour les jeunes en formation.
Neuchâtel devra donc augmenter le tarif pour les premier et deuxième enfants qui ne sont pas encore en formation, affirme Bernard Soguel, chef du Département de l'économie. En revanche, comme les barèmes fédéraux seront des minimaux, il ne sera pas obligé de réduire les prestations pour familles nombreuses, contrairement à ce que prétendait une annonce du comité référendaire. L'objet va être débattu.
«Toute la question sera de savoir si l'on se base uniquement sur le minimum fédéral ou si l'on maintient un système progressif, en donnant davantage à partir du troisième enfant, commente le conseiller d'Etat. Des négociations vont être menées avec la trentaine de caisses d'allocations privées du canton.»
Un groupe de travail sera rapidement opérationnel. Bernard Soguel s'attend à «une discussion intéressante». Malgré l'abandon du précédent projet dans ce sens, il n'a pas renoncé à l'idée de mettre en place «une politique familiale qui incite les gens à s'installer dans le canton de Neuchâtel».
Second objet: les Neuchâtelois ont approuvé à presque 59% la loi sur la coopération avec les Etats de l'Europe de l'Est (53,4% sur le plan suisse). Seul le Val-de-Travers a refusé ce milliard dit de cohésion.
Bernard Soguel trouve «encourageant» que Neuchâtel, canton exportateur, se soit une nouvelle fois exprimé en faveur de l'ouverture et de la coopération avec l'Union. Cependant, alors que les Neuchâtelois sont traditionnellement les plus europhiles du pays, le fait qu'ils ne figurent cette fois qu'en cinquième position nationale, est ressenti comme «un petit signal des interrogations consécutives notamment à la libre circulation des personnes».
Bernard Soguel constate ainsi qu'à La Chaux-de-Fonds et au Locle, villes traditionnellement ouvertes, la part de oui est inférieure à la moyenne cantonale. Avec l'aide des entreprises et associations professionnelles, le Conseil d'Etat veut «continuer d'être attentif» aux préoccupations liées à l'équilibre des conditions économiques entre canton et la Franche-Comté. / AXB