C'est une période de haute conjoncture et de plein emploi partout en Suisse. La ville de la Chaux-de-Fonds est un véritable chantier. On bâtit de nouveaux blocs, on rénove les canalisations, on construit des bâtiments publics. C'est aussi à cette époque que les Chaux-de-Fonniers commencent à se préoccuper du problème de la pollution. La ville prend des mesures telles que la mise en place de la limitation à 60 km/h pour les véhicules à moteur.
Quand Gottfried Rothen et son épouse viennent habiter le numéro 12 de la rue Monique-Saint-Hélier (la dernière tour à avoir été construite), en 1968, les appartements ne sont terminés que jusqu'au sixième étage. Les autres ont été aménagés par la suite. Le couple Rothen est fidèle au quartier depuis presque 40 ans et il n'est pas le seul dans ce cas-là. «La bonne ambiance a toujours régné dans le quartier», raconte Gottfried Rothen. Depuis qu'il réside dans le coin, il avoue avoir souvent «fait l'agape» avec les voisins.
De la gare de l'Est au sommet des Arêtes, le quartier comprend la rue Monique-Saint-Hélier, la rue de la Croix-Fédérale et la rue du Chalet. Il est habité par environ 1100 ménages, c'est-à-dire presque 3500 personnes.
Même si l'architecture du quartier des tours de l'Est, typique des années 1960, ne donne pas vraiment bonne impression, les habitants s'y sentent bien et évoquent une ambiance «villageoise». Claude Chevalier, qui y habite depuis 1976, affirme même qu'il s'agit «d'un des plus beaux quartiers de la ville». Les personnes âgées apprécient son calme et sa tranquillité, tandis que les plus jeunes aiment sa vie. Ce n'est pas tout! La campagne est à deux pas, avec la ferme des Brandt en contrebas. Et le centre des Arêtes, inauguré en 1993, est venu renforcer l'attractivité des lieux. /SBO