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A l'écoute du film de Künzi

17 avr. 2010, 07:31

A l'automne 1705, Jean Sébastien Bach quitte Arnstadt pour se rendre à Lübeck. Il a vingt ans, il a parcouru 400 km, à pied, pour rencontrer le grand musicien allemand Dietrich Buxtehude. En jeune homme «plus affamé de musique que de pain», l'organiste de Saint-Boniface va fondre sur les partitions de son aîné, plusieurs mois durant...

Avec «Bach rencontre Buxtehude», projeté ce week-end à La Chaux-de-Fonds, Daniel Künzi s'est assigné la tâche de montrer combien l'influence du maître de Lübeck sur le compositeur des «Variations Goldberg» fut décisive. Le défi n'est pas mince. Pour le relever, le documentariste neuchâtelois s'appuie sur la «Chronique» de la fille de Buxtehude, Anna Margreta, relayée en voix off par Marthe Keller. La chair de ce témoignage se greffe sur une ossature visuelle minimaliste, presque anecdotique à mesure que se déploient les interprétations, virtuoses, de plusieurs pièces des deux compositeurs. Künzi accorde, en effet, une large place à Francesco Tristano Schlimé, jeune pianiste luxembourgeois qui, en guise de prélude, esquisse une intéressante passerelle entre les deux génies baroques et la musique de Steve Reich.

La mise en scène recourt à quelques artifices fictionnels, mais pour l'essentiel le cinéaste s'efface derrière l'interprète et ses partitions. Il privilégie l'écoute, les mélomanes lui en sauront sans doute gré... /dbo

La Chaux-de-Fonds, ABC, aujourd'hui et demain à 18h15, en présence du réalisateur

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