En proie à l'assèchement, les tourbières de la région, et de Suisse en général, perdent peu à peu leur fonction de puits de carbone. " La grande majorité des tourbières neuchâteloises et jurassiennes ont aujourd'hui un bilan défavorable en termes de réchauffement climatique, c'est-à-dire qu'elles rejettent plus de carbone dans l'atmosphère qu'elles n'en stockent ", explique Philippe Grosvernier, biologiste et directeur de la société Lin'Eco, basée à Reconvilier et active dans la conservation des milieux naturels.
Pour comprendre le système d'alimentation en eau des tourbières et trouver le moyen de les réhydrater, sa société a été mandatée par la Confédération. Il pilotera ainsi une étude sur trois ans, dès l'année prochaine. Avec ses 345 hectares de tourbières, Neuchâtel joue un rôle majeur en Suisse (1524 ha au total). Mais aussi à l'échelle planétaire. Car étudier ce qui se passe chez nous aidera à anticiper l'influence de l'évolution climatique sur les...