«C'est l'histoire du travail minutieux d'une formidable équipe de passionnés et d'un matériel ultraperformant que nous avons conçu et fabriqué», explique cet aérostier de 29 ans. Suivie par quelques passionnés et amis, cette tentative de record a débuté hier matin par moins 21 degrés dans les marais du Cachot, où il fallait travailler à la lampe frontale malgré la lune presque pleine dominant les sapins de la route des Maix, au nord de la vallée. C'est au même endroit, après plus de sept heures de vol, que l'aérostier s'est posé en douceur, pulvérisant les 4h39 du précédent record, établi au Canada par un Australien, il y a moins d'un an.
Cette opération avait été très soigneusement préparée (notre édition du 30 novembre). Elle a nécessité «environ 6000 francs, sans compter les heures de bénévoles», remarque le père du pilote, Marc-Antoine Duvoisin. Coach technique - il a même coloré le drapeau suisse ornant l'enveloppe du «HB-QLC» -, Cédric Burri sautait de joie: «Phénoménal, une première et une réussite!»
C'est tout en finesse que Pierrick, aidé par les contacts radio, a pu rester dans la vallée de La Brévine, volant le plus possible à basse altitude, pour que cette petite «bulle» d'air chaud rejetée par les éléments froids économise au maximum l'énergie contenue dans les deux bonbonnes de propane mélangé d'éthane. / JCP