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L’écriture «inclusive», qui veut féminiser le langage, s’invite au Club 44

Le psycholinguiste Pascal Gygax, qui donnera une conférence ce mardi au Club 44, à La Chaux-de-Fonds, explique en quoi l’utilisation du masculin alimente le sexisme de notre société.

26 févr. 2018, 18:27
Pascal Gygax dirige l’équipe de psycholinguistique de l’Uni de Fribourg.

Psycholinguiste à l’Université de Fribourg, Pascal Gygax travaille sur la manière dont notre cerveau traite la marque grammaticale masculine. Interview.

L’écriture inclusive, c’est quoi?

Cela englobe plusieurs formules, qui visent à remédier à l’utilisation unique du masculin dans le langage. On peut par exemple dire «mécaniciens et mécaniciennes» ou exploiter la neutralisation, en disant «des personnes qui font de la mécanique».

Pourquoi vouloir éviter l’écriture «exclusive»?

Elle génère une ambiguïté. Le cerveau doit à chaque fois réfléchir si le sujet dont on parle est une fille ou un garçon. En psychologie du langage, on a démontré que si le cerveau entend «chirurgien», il pensera «homme».

En quoi cela pose-t-il problème?

Le langage devient donc sexiste. Nous avons constaté que cela joue un rôle dans la construction de l’identité, par exemple lorsque nous présentons des métiers à des adolescents. Si vous parlez à une fille de «chirurgienne» au lieu de «chirurgien»,...

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