"On voit avec beaucoup de peine que des particuliers, qui ont des filles en âge d'être mariées, se mettent à vendre du vin; ne semble-t-il pas que ce soit pour attirer un plus grand nombre de jeunes gens à la veillée, et pour spéculer en quelque sorte sur le mariage de leurs filles, en se hâtant de s'en débarrasser?" Ces lignes désolées sont écrites par le pasteur Samuel Peter des Ponts-de-Martel en 1806, dans "Description monographique de la Paroisse et du Vallon des Ponts"*. Une époque où l'on comptait aux Ponts pas moins d'une trentaine d'estaminets, sans compter ceux des environs, et sans compter non plus ces pères de famille qui faisaient bistrot à domicile!
Aujourd'hui, le nombre des bistrots du village proprement dit a notoirement diminué: il y a le Cerf et le Buffet de la gare. Les temps changent.
Ivrognes et libertins
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