«Le projectile a été stoppé par la vitre du véhicule, qui s'est brisée sous l'impact. La victime a été blessée au visage par des éclats de verre, mais n'a heureusement pas été touchée par la balle», indique le juge d'instruction Nicolas Feuz, chargé de l'affaire. La vitre lui a probablement sauvé la vie. A la connaissance du magistrat, un seul coup de feu a été tiré.
A la suite de cette agression, la femme s'est rendue en voiture à la caserne de la police cantonale, au passage Bonne-Fontaine, pour relater les faits. L'alarme a immédiatement été donnée. L'homme armé était en fuite. «Pour des questions de sécurité, un important dispositif de police a été mis en place», poursuit Nicolas Feuz.
Le quartier a été bouclé. Une cinquantaine d'hommes - gendarmes, inspecteurs et membres du groupe d'intervention - ont été engagés. Le groupe d'intervention est formé de gendarmes hautement entraînés. Cette unité est notamment chargée des opérations difficiles. Le secteur rue de Morgarten - Scierie des Eplatures - rue des Bouleaux a fait l'objet d'une fouille en règle pendant plus de 2 heures. Les forces de l'ordre ont perquisitionné plusieurs immeubles. A 13 heures, le dispositif policier a été levé.
Entre-temps, l'homme s'est rendu lui-même à la police locale à l'Hôtel de ville. Il a été placé en garde à vue. Il est connu des services de police, dit le juge d'instruction.
Ce sont peut-être des motivations d'ordre conjugal qui ont conduit l'homme à ce geste. L'enquête menée par Nicolas Feuz le déterminera.
Précisons encore qu'en matière d'armes, pour posséder un 22 long rifle à la maison, un contrat entre le vendeur et l'acquéreur suffit, sauf exceptions précisées par la loi. Par contre, un permis est nécessaire pour le porter sur la rue. / DAD