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Fiers de leurs uniformes

Des étudiants du Cifom et une équipe de professeurs partagent leur expérience en Afrique du Sud, où ils équipent une école technique. Réflexion sur le sentiment d'appartenance lié au port de l'uniforme Dans le cadre de l?association Imbewu Suisse, présidée par Pascal Holliger, neuf étudiants du Cifom-ET vivent actuellement une expérience enrichissante en Afrique du Sud. Du matériel récupéré dans les entreprises des Montagnes permettra d?installer un atelier de mécanique générale, ainsi qu?un atelier d?informatique dans une école d?un ghetto de Port Elizabeth. Joint hier par téléphone, le sous-directeur Joël Perret nous a confié rencontrer quelques difficultés avec les services de douane. Après plusieurs heures de vérification, le matériel a tout de même pu leur être remis hier après-midi. Il sera installé ce week-end et les étudiants du Cifom formeront les élèves avant leur retour en Suisse, le 6 septembre. Joël Perret et ses étudiants nous livrent déjà quelques impressions sur la vie des élèves sud-africains, et tout particulièrement leur rapport à l?uniforme.

31 août 2006, 12:00

Dans les townships de Port Elizabeth, et plus particulièrement dans la zone formelle de Zwide, les écoliers et les étudiants portent tous l'uniforme, l'abandonnant à l'université pour ceux qui auront la chance d'y entrer. Sujet à la mode s'il en est, l'idée du port de l'uniforme à l'école fait son retour dans les débats politiques. Sur le modèle de certaines écoles privées en Suisse ou celui des écoles anglaises, la question se pose aujourd'hui en ces termes: quel est le bénéfice de l'uniformisation de la tenue vestimentaire chez les élèves? Quels seront les coûts engendrés par une telle démarche? Alors que les partisans voient là une manière de gommer les différences entre riches et pauvres, les détracteurs mettent en avant le problème purement financier de savoir qui paiera quoi? Paradoxalement, ce sont les écoles privées qui peuvent se permettre de faire payer les uniformes à leurs pensionnaires, alors que le besoin de gommer les différences est moindre chez elles. L'uniformisation des tenues permettrait certainement d'éviter que ne s'établisse une hiérarchie, ou du moins une classification selon la marque de vêtements portée par les étudiants.

En Afrique du Sud, et plus particulièrement à l'école de Khwezi Lomso, les élèves sont fiers de porter l'uniforme de leur école. Le sentiment d'appartenance à une institution est ici très fort, engendrant une compétition entre les établissements scolaires.

Coût à la charge de l'élève

L'uniforme permet de masquer les différences entre riches et pauvres, l'égalité étant primordiale. Alors que certains élèves ont le sentiment de laisser de côté une part de leur personnalité, d'autres voient là une réponse toute faite à ce qu'ils vont porter pour la journée. La tenue se compose, pour l'été, de chaussures noires, d'un pantalon gris, d'une chemise blanche, d'une cravate noire et d'un pull en jersey gris pour les garçons, et d'une jupe pour les filles. La tenue d'hiver est faite d'un survêtement de sport aux couleurs de l'école et d'une veste.

L'élève achète lui-même son uniforme, avec une participation financière partielle ou totale de l'école pour les plus démunis. Du point de vue des enseignants, le port de l'uniforme a des atouts sécuritaires. Il permet d'éviter que des personnes malveillantes ne s'introduisent dans l'enceinte de l'école. Les gangs sévissent dans les townships et peuvent représenter une menace. Il permet également de reconnaître les élèves en cas d'agression ou d'accident dans la rue. / L'équipe du Cifom ET

http://cifomet.bleublog.ch/

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