Et que pensez-vous qu'il advint? Trois heures plus tard, retenu par l'intérêt de la manifestation, le public savourait encore le panorama le plus complet du répertoire pour cor.
Mozart a beaucoup écrit pour cet instrument. Grégoire Nénert, joue l'allegro du concerto KV 417, Natalia Odzimkowska préfère le KV 447. Vreni Kühne et Jonathan Wegloop, s'éclateront dans le KV 495 et ce dernier, par coeur.
Les concertos de Richard Strauss, Nos 1 et 2, sont des chefs-d'oeuvre de lyrisme. La virtuosité modulante du langage a été réservée ici aux étudiants les plus avancés, Kerem Ediz, malgré son trac, Fabrizio Villa, Sylvain Guillon, Daniel Otero et Luis Toledo, ont donné à Strauss une grande qualité d'exécution.
Il faut relever l'interprétation de Shin Ju Lee engagée dans les trois mouvements d'un concerto de Förster, celle du Suédois Jonathan Linnarsson présentant l'Adagio de Kurt Atterberg, son compatriote, celle encore de Jorge Fuentes dans l'oeuvre du Russe Rheingold Glière pour cor et piano.
On n'oubliera pas le Lamento de Léon Kirchner, petit chef-d'oeuvre impressionniste, dans une conception harmonique caractérisant le XXe siècle, subtilement interprété par Alexander Herm, âgé de 15 ans, plus jeune participant au cours. Issus de douze pays, ils étaient une vingtaine en scène, accompagnés au piano par Naoko Perrouault et Midori Kitagawa, où associés à des ensembles où Bach, Tchaïkowski, Haendel ont régné.
Ils se sont quittés en promettant de se revoir l'an prochain à La Chaux-de-Fonds, du 8 au 14 juillet. / DDC