Agée de plus de cinq siècles et protégée par les Monuments et sites, cette vénérable demeure avait subi il y a quelques années une attaque de mérule pleureuse. Un champignon qui s'attaque aussi bien au bois qu'à la pierre. En l'occurrence, ce sont les pierres de la partie sud-est du Grand-Cachot qui avaient été victimes de ce redoutable destructeur. Les endroits concernés, notamment la chambre basse, avaient été démolis. Et la reconstruction avait fait l'objet d'une réflexion sur un nouvel aménagement. La solution préconisée par Marc Bertschi, l'architecte mandaté, répondait aux voeux de la fondation: améliorer le confort des lieux et les rendre habitables du printemps à l'automne. Avec une cuisine, des sanitaires ad hoc et un lieu de séjour, le tout chauffé, à disposition des exposants ou des invités.
Les travaux vont bon train. On en arrive aujourd'hui à une étape qui correspond à de la haute chirurgie! Une entreprise valaisanne spécialisée dans la rénovation des vieilles charpentes travaille au coeur même de quatre ou cinq poutres défectueuses. Elles avaient souffert d'infiltrations d'eau il y a 30 ou 40 ans. Cette mauvaise surprise a été découverte lors des travaux actuels. Il s'agit d'introduire dans lesdites poutres des tiges d'acier (dans le pire des cas mesurant jusqu'à 1m60 de longueur...) et de couler autour de ces tiges une résine synthétique puis de «refermer la plaie», le cas échéant, avec du bois de la même époque.
Il s'agit là de travaux plutôt rares et insolites. Le public est convié à venir les admirer, jeudi de 15h jusqu'à la tombée de la nuit. / cld