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Des nuits sans sirène

Le conseiller national Didier Berberat demande au Conseil fédéral que les feux bleus suffisent la nuit à donner la priorité aux véhicules d'urgence. Au SIS, on en serait très heureux e sais que ce n'est pas l'affaire du siècle, mais cette question touche la vie quotidienne des gens», explique le conseiller communal et conseiller national Didier Berberat.

22 juil. 2006, 12:00

Les autorités et les directeurs de police sont souvent interpellés par des citoyens aga- cés réveillés en pleine nuit par les klaxons deux tons des véhicules d'urgence. Des lecteurs nous ont aussi parfois demandé si ces chauffeurs particuliers ne prenaient pas un malin plaisir à faire sursauter le bon peuple. Du côté de ces anges gardiens, il n'en est rien (lire l'encadré). Ils ont d'ailleurs la latitude, durant la nuit, de n'actionner que les feux bleus mais en ce cas, ils n'ont aucun droit spécial de priorité. S'il leur arrive un pépin, leur responsabilité personnelle est dès lors engagée.

Didier Berberat s'est penché sur le texte de l'Ordonnance sur la circulation routière (article 16, alinéa 1), qui stipule que les véhicules prioritaires (véhicules du service du feu, du service de santé et de la police) «qui sont annoncés par leur feu bleu et leur avertisseur à deux tons alternés ont la priorité sur tous les usagers de la route, même aux endroits où la circulation est réglée par des signaux lumineux».

Une souplesse a été apportée par le Detec dans ses instructions de juin 2005. Lors d'interventions d'urgence de nuit, le conducteur peut, pour éviter de faire du bruit, actionner le feu bleu sans l'avertisseur à deux tons. Cela «aussi longtemps qu'il lui est possible d'avancer rapidement sans déroger de manière flagrante aux règles de la circulation et, surtout, sans revendiquer une priorité spéciale».

C'est là le hic. Ainsi, relève Didier Berberat, les conducteurs sont incités de nuit à actionner feux bleus et avertisseur deux tons «pour éviter que leur responsabilité ne soit engagée en cas d'accident».

Pour des nuits tranquilles

Mais cette musique plutôt angoissante «cause des désagréments auprès d'un nombre très important d'habitants». Le motionnaire a aussi une pensée pour les personnes habitant à proximité d'un hôpital, réveillées quasi quotidiennement.

Soutenu par 20 signataires, il demande que la nuit, entre 22h et 6h du matin par exemple, le feu bleu suffise à donner la priorité sur les autres usagers de la route, même en présence de signaux lumineux.

La liberté serait toutefois laissée aux conducteurs concernés d'utiliser feu et avertisseur s'ils l'estiment indispensable. Bien sûr, ces conducteurs resteraient soumis à la prudence imposée par les conditions du trafic. Le texte a été déposé le 23 juin dernier. / IBR

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