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Des ados au-delà d'eux-mêmes

Sombaille Jeunesse a projeté mercredi le film de son odyssée dans le désert. Prenant Marche en avant de toi-même, comme le premier chameau de la caravane.» Pour le sous-directeur de Sombaille Jeunesse Pascal Barretta, le proverbe mauritanien s'applique en plein aux dix ados de l'institution partis marcher dans le désert marocain pendant les dernières vacances d'automne (notre édition du 29 septembre). Mercredi soir, le film de leur aventure était projeté aux parents, donateurs et amis, dans une joyeuse ambiance de rendu d'anciens combattants.

01 déc. 2006, 12:00

«Même si tu me donnes un million, je ne le referai plus», grognait une jeune fille, en se rejouant la scène presque finale des jeunes gens fatigués et poussiéreux - difficile de se laver dans le désert - affalés au terminus. Bien filmé et monté sur un rythme alerte et marrant, «Les secondaire dans le désert» raconte les bivouacs sous les étoiles, la chaleur sèche ou les tempêtes de sable, les dunes, le compagnonnage des dromadaires (rebaptisés Pouky le brun premier du nom, Pouky le brun deuxième du nom, Pouky le beige 1er, etc.)

Les aventuriers de la Sombaille disent leurs commentaires devant la caméra. «La plus belle expérience de toute ma vie», commence un garçon. «Si on aurait moins marché, ça aurait été mieux», tempère un autre. Vrai: l'expédition n'était pas une balade du dimanche: huit jours de marche, six heures par jour. Une jeune fille fait sauter l'écran de joie: «On va repartir à Marrakech et se payer plein de trucs, des hamburgers, du coca...»

La tourista et le souvenir du goût de l'eau passés (cuir, organique ou vaseux, selon les puits, mâtiné de Micropur), le groupe - 26 participants avec accompagnants et familles - était ému mercredi. «Au fil des kilomètres, on a vu les résistances baisser et la solidarité monter», témoigne l'éducatrice à l'origine du projet, Dominique Bernard. Comme ils ne pouvaient reculer, les jeunes gens sont allés au-delà d'eux-mêmes. Même si, après le retour, les codes ados négatifs reprennent le dessus, «ils sont fiers d'eux». / RON

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