D’un côté, le projet de contournement routier de La Chaux-de-Fonds «répond partiellement» à la volonté des Verts de faire du centre-ville un espace de rencontre propice à la mobilité douce. De l’autre, les problèmes de trafic ne seront pas résolus. Face à ce dilemme, les Verts neuchâtelois ont décidé ce lundi de ne pas choisir leur camp.
La table ronde organisée mercredi 12 mai par le parti, et à laquelle tous les membres du parti pouvaient participer, a abordé les différentes questions en lien avec le soutien ou non à ce référendum. Il avait été lancé notamment par l’écologiste Laurent Debrot et un second membre du parti, à titre individuel, et est déjà soutenu notamment par la Grève pour le climat.
«L’ensemble des Vert-e-s neuchâtelois-es est conscient de la nécessité d’offrir aux habitant-e-s du centre de La Chaux-de-Fonds la qualité de vie que le trafic routier péjore de façon inacceptable», indique le communiqué diffusé en fin d’après-midi ce lundi. «En cela, le Plan directeur partiel des mobilités apporte une réponse attendue depuis longtemps.»
La crainte d’une incitation à prendre la voiture
Toutefois, les écologistes notent qu’avec la nouvelle H18, une partie du trafic ne sera que déplacée. Ils craignent également que la nouvelle route incite davantage les citoyens à prendre leur voiture «et engorgent d’autres points déjà sensibles, comme le tunnel sous La Vue-des-Alpes ou le carrefour de Vauseyon». Et ce, alors que le trafic motorisé individuel doit être «drastiquement réduit» en vue de l’objectif d’une neutralité climatique.
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Ils regrettent également que le projet Mobilité 2030 de l’Etat de Neuchâtel mette «les infrastructures routières avant les infrastructures ferroviaires».
Dès lors, le comité du parti a décidé de ne pas prendre position de manière officielle. «Attaché-e-s aux opinions, parfois divergentes, de ses membres et à la liberté qu’il leur est offerte de militer pour l’une ou l’autre de causes qui leur tiennent à cœur, le parti cantonal se refuse à prendre position de manière officielle pour ou contre le référendum qui combat la H18.»